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Actualités - CHRONOLOGIE

PATRIMOINE - Un nouveau guide et un documentaire, un peu chers, toutefois Découvrez (ou redécouvrez) le Musée national (PHOTOS)

Enfin, le nouveau guide du Musée national est paru, quatre ans après la réouverture du musée lui-même. «À la découverte du musée», c’est ainsi que se présente le petit guide qui remplacera l’ancien datant de l’avant-guerre et qui était toujours utilisé. Ce guide, réalisé par la Direction générale des antiquités et la Fondation nationale du patrimoine, est indispensable et va de pair avec les nouveaux aménagements des locaux et la muséologie adoptés depuis 1997. Le livret, très joliment illustré, est divisé en sept parties présentant l’historique du musée, son organisation, les collections qui y sont exposées, le laboratoire de restauration, la boutique, les plans, les adresses et horaires. Certes, en principe, les petits guides des musées ne débordent pas d’informations, surtout quand le choix d’autres, plus grands et plus détaillés, est possible. Or ce «petit guide» est le seul à être conçu et adapté pour le Musée national de Beyrouth, dans sa forme actuelle, et il laisse le lecteur sur sa faim. L’absence d’introduction rend inexplicable la sélection des objets et la méthode suivie pour leur présentation, qui n’est pas unifiée pour l’ensemble du guide. Ainsi, les explications sont plus détaillées dans certains cas que dans d’autres, quant à la datation elle varie inexplicablement entre époque, siècle et années. De plus, ces «trésors» des périodes reculées sont classés par ordre chronologique, sans mention des vitrines où ils sont exposés. Cela ne facilite pas la tournée aux visiteurs car les objets de grande taille sont exposés au rez-de-chaussée, alors que les petits sont déposés dans les vitrines du premier étage. Par ses photos, ce guide s’avère être un parfait souvenir de la visite, sans toutefois informer réellement sur les objets et leurs valeurs. Un film bien documenté À la découverte du Musée national, est aussi le titre du nouveau documentaire réalisé par Bahij Hojeij pour la Direction générale des antiquités et la Fondation nationale du patrimoine. Le documentaire, d’une durée d’une vingtaine de minutes, est réparti en cinq thèmes : figurines, mosaïques, verre, bijoux et pourpre. En cinq ou sept minutes, les objets sont présentés historiquement, leurs lieux de découverte et d’utilisation signalés. Cette courte séquence est animée par la technique de fabrication de l’objet, filmée dans des ateliers artisanaux. Ainsi, le spectateur voit naître sous ses yeux une figurine en bronze identique à celle de l’âge du fer ou une bague similaire à celle de l’époque mamelouk ou encore un mouchoir blanc se teinter de la pourpre. Les figurines du temple des obélisques de Byblos ont été replacées dans leur contexte archéologique, et une animation par ordinateur explique leur utilisation au cours de ces périodes reculées ainsi que leur signification religieuse. Pour la présentation des mosaïques, le documentaire montre la naissance de cet art et son évolution à travers les civilisations, en décrivant tour à tour les mosaïques du Musée national et celles de Beiteddine. Et pour comprendre la difficulté de la réalisation de ces œuvres d’art qui tapissaient les sols des grandes demeures, rien de mieux que de voir un artisan casser les tesselles, pour les implanter par la suite dans le tendre mortier suivant le dessin. Le verre est expliqué dans toute sa fragilité et beauté. Quant aux bijoux, ces chefs-d’œuvre sont présentés par ordre chronologique, les petits détails des objets sont filmés, les commentaires très explicites, et les ateliers illustrent les techniques de travail, mais une dimension «humaine» manque à cette séquence, la différenciant ainsi des autres. En ce qui concerne la pourpre, le réalisateur joint le mythe à la réalité en montrant, et suivant la recette de Pline l’Ancien, comment les Tyriens teintaient les tissus de cette couleur rouge, unique, augmentant considérablement les prix des tissus. Ces six minutes sont chargées d’informations scientifiques si bien vulgarisées que le documentaire s’adresse à tout âge et peut être même exploité pédagogiquement. Toutefois, les prix fixés pour le documentaire (20$) et le guide du musée (10$) n’aident pas au développement du tourisme culturel et n’encouragent pas les Libanais à s’initier à leur histoire. D’autant plus que la boutique du musée n’affiche pas des prix étudiants, et pourtant les écoliers sont les plus nombreux visiteurs annuels du musée. Leur initiation au patrimoine, à l’histoire et à l’archéologie de leur pays doit être un acquis facile à obtenir, à un prix encourageant, et non un luxe réservé à quelques-uns. Joanne FARCHAKH
Enfin, le nouveau guide du Musée national est paru, quatre ans après la réouverture du musée lui-même. «À la découverte du musée», c’est ainsi que se présente le petit guide qui remplacera l’ancien datant de l’avant-guerre et qui était toujours utilisé. Ce guide, réalisé par la Direction générale des antiquités et la Fondation nationale du patrimoine, est indispensable et...