YOGA - Philippe Gaudrat, maître yogi à Beyrouth Le Sudarshan Kriya : des techniques de relaxation par le souffle (PHOTOS)

Philippe Gaudrat, juriste (spécialisé dans la propriété intellectuelle) et professeur de droit à la faculté de Poitiers, est à Beyrouth, pour une dizaine de jours, pour donner des cours de.... Sudarshan Kriya. Il s’agit d’une méthode de yoga basée essentiellement sur des techniques de souffle. Que cet homme, d’un calme exemplaire, a apprises, il y a une quinzaine d’années, auprès d’un grand yogi indien, Sri Sri Ravi Shankar, avant de passer lui-même à son enseignement – durant son temps libre – depuis dix ans. La spécificité de cette méthode est qu’«elle est d’une pratique extrêmement simple», souligne Philippe Gaudrat. «Le Sudarshan Kriya (qui signifie : le processus de purification qui procure une meilleure vision de la vie) associe rythmes, sons et souffle. C’est une méthode de respiration extrêmement naturelle qui ne requiert pas de visualisation, ni d’effort quelconque. Elle est même le contraire de l’effort. On se laisse aller de manière à relacher tous les stress», dit-il. Cette méthode ne nécessite pas de formation continue, ni d’apprentissage en paliers. «Elle se transmet par des ateliers de groupe, qui s’étalent sur quatre à six jours consécutifs, à raison de quelques soirées de trois heures et d’un ou deux jours pleins en week-end. À la suite de cette initiation, on peut pratiquer le Sudarshan Kriya seul chez soi, à raison d’un quart d’heure par jour, ou en groupe collectif une heure trente environ chaque une ou deux semaines». Cette technique très ancienne – elle est évoquée par Patanjali dans les «Yogas Sutras» – a été plus ou moins oubliée et ce n’est qu’en 1982 qu’elle a été remise en lumière par le yogi Ravi Shankar. Depuis, elle est enseignée dans le monde à travers les 132 centres de La Fondation de l’art de vivre, une organisation non gouvernementale. Laquelle est reconnue par les Nations unies comme organe consultatif auprès de sa section économique et sociale. Car, le programme développé autour du Sudarshan Kriya vise à améliorer tous les aspects de la vie individuelle : l’aspect physique (la santé), l’aspect émotionnel et l’aspect mental. Et cela de façon à ce que les individus soient dans les meilleures conditions pour vivre. Ce qui rejaillit forcément sur la société dans laquelle ils se trouvent. «Le volet social s’appuie donc sur le fait qu’un individu parfaitement épanoui est nécessairement quelqu’un qui a envie de partager avec les autres», fait remarquer Philippe Gaudrat. Mais la fondation a aussi élaboré des programmes qui reposent sur cette technique du souffle mais spécifiques à des catégories d’invidus particulièrement en difficulté, (Voir encadré). Outre, la relaxation, cette technique a des vertus thérapeutiques – établies par des témoignages groupés surtout aux États-Unis – sur les maladies nerveuses (la dépression mais aussi les atteintes neurolitiques) les maladies cardio-vasculaires (notamment en matière de diminution du mauvais cholestérol, prouvée par une étude scientifique menée par une équipe médicale), et les troubles respiratoires, digestifs, viraux, immunitaires. Sur le plan mental : le stress évacué laisse place a un calme extraordinaire et à un accroissement des facultés de clarté d’esprit, de concentration, de mémoire, etc. Enfin sur le plan émotionnel, le Sudarshan Kriya libère toutes les émotions qui sont stockées dans le système nerveux de l’individu, et qui conditionnent ses réactions. «En faisant un travail de nettoyage en profondeur des charges émotionnelles (les empreintes ou la mémoire des émotions sucitées par un événement agréable ou désagréable), on se libère de l’ influence du passé sur nos réactions aux situations que nous sommes amenés à vivre». Encore une de ces disciplines de vie extrême orientale, recyclées par le monde occidental dans sa lutte contre le stress induit par la modernité, penseront certains. Peut-être bien. Le bien-être est-il affaire de respiration ? Cela peut être fort plausible. Mais dans ce domaine, il n’y a que l’expérience individuelle qui compte. Fondation de l’art de vivre La Fondation de l’art de vivre a été créée en 1982 par Sri Sri Ravi Shankar, un pandit indien (un brahman qui a acquis l’accomplissement dans un champ de connaissances, en l’occurrence les sciences traditionnelles religieuses). Elle est représentée dans 132 pays. La fondation a établi un programme fondamental , qui s’adresse à tout le monde et d’autres plus spécifiques. À l’instar du programme très développé pour les détenus en prison (appliqué en Inde et aux États-Unis). Et qui combat le stress des prisonniers et les préparent à la réinsertion sociale. Une autre branche travaille avec les gens accrochés à la drogue. Une troisième propose des stages en entreprise pour évacuer les conflits sociaux et recréer un sentiment d’harmonie entre collègues. Et enfin, un programme a été créé, aux États-Unis uniquement, pour les gens en maladie de longue durée. Ce sont des stages lourds, de quarante jours, qui sont mené en parallèle d’un suivi par une équipe médicale. «Les résultats ont été très encourageants», assure Philippe Gaudrat. «Il y a eu manifestement une remontée des défenses immunitaires et une énorme amélioration du psychisme. Il y a aussi eu des cas de guérison. Mais on ne sait pas encore si cela est dû à la méthode du Kriya ou si ce sont des cas de rémission spontanée», souligne-t-il. «Cependant, une chose est certaine : le Kriya régularise le système immunitaire», conclut le président de la section française de la Fondation de l’art de vivre. Z.Z. * Philippe Gaudrat donnera deux ateliers de Sudarshan Kriya, au centre de Guita Saadé, à Beit el-Chaar. Tarifs : 100 $ par atelier. Et 50 $ prix étudiant. Pour les dates et les horaires se renseigner aux numéros suivants : 03/235355 (Issam Tarabay) ; 03/272714 (Guitta Saadé) ; 03/345235 (Jalal Khoury).