Finul Félix-Paganon : Situation calme au Liban-Sud

Le directeur des affaires internationales au Quai d’Orsay Jean Félix-Paganon a estimé, à l’issue de sa tournée au Liban-Sud, que la situation y était calme, assurant que, de l’avis du commandant en chef de la Finul, le général Lalit Mohan Tewari, aucune bavure n’est signalée sur le terrain, dans la région placée sous son contrôle. L’émissaire français a clôturé samedi sa visite au Liban par une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud. La rencontre a été l’occasion, pour les deux hommes, de plancher sur trois sujets, nommément la reconduction du mandat de la Finul, l’application de la résolution 1373 du Conseil de sécurité sur la lutte contre le terrorisme et les récents développements survenus sur la scène régionale. Questionné par les journalistes présents sur une éventuelle réduction des effectifs de la Finul, le responsable français a répondu que cette décision dépendait du rapport du secrétaire général des Nations unies. Prié d’indiquer s’il avait soulevé avec M. Hammoud la question du désarmement du Hezbollah ou du gel de ses avoirs, M. Félix-Paganon a répondu par la négative. Le diplomate français a également rencontré le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, à Yarzé. La réunion, qui s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de France Philippe Lecourtier et de l’attaché de Défense à l’ambassade le colonel Michel Colombe, a essentiellement porté sur la reconduction du mandat de la Finul et les opérations de déminage au Liban-Sud. M. Félix-Paganon a ensuite quitté Beyrouth à destination de Paris. Par ailleurs, notre correspondant diplomatique Khalil Fleyhane, citant des sources généralement bien informées, a révélé que le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan se prépare à remettre son rapport sur la Finul dans un délai d’une semaine, dès réception des informations politiques et militaires préparées à son intention par son représentant personnel au Liban-Sud Staffan de Mistura. Les sources citées par notre correspondant diplomatique se sont déclarées incapables de prédire le résultat des consultations qui seront engagées dès le début de la semaine en cours entre les délégués des membres permanents au Conseil de sécurité autour d’une éventuelle reconduction du mandat de la Finul. Elles ont néanmoins mis en évidence la «compréhension» manifestée par la France et le secrétaire général des Nations unies à l’égard de la thèse libanaise qui réclame un nouveau mandat expirant le 31 juillet 2002. À noter que la décision du Conseil de sécurité à cet égard devra nécessairement être prise avant le 31 janvier 2002.