Sommet - La conférence pourrait se tenir ailleurs qu’à Beyrouth, avertit Amr Moussa La Ligue arabe exaspérée par les déclarations libanaises hostiles à Kadhafi(PHOTO)

Les déclarations des responsables chiites libanais hostiles à la participation du «numéro un» libyen Mouammar Kadhafi au sommet arabe prévu en mars prochain à Beyrouth en raison du contentieux sur l’affaire de la disparition de l’imam Moussa Sadr exaspèrent la Ligue arabe. Le secrétaire général de la Ligue, Amr Moussa, a clairement fait savoir hier que ces déclarations «menacent les chances de tenir le prochain sommet arabe dans le pays de ceux qui les font». Il a aussi estimé qu’elles «peuvent avoir des répercussions négatives, non seulement sur le lieu de la tenue du sommet, sur la solidarité arabe, mais également sur les intérêts libanais». L’Ani (officielle) a toutefois rapporté que, lors d’un entretien téléphonique avec le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, M. Moussa lui a assuré que le sommet arabe se tiendra à Beyrouth à la date fixée et que des contacts étaient en cours pour «assainir l’atmosphère et lever les réserves suscitées» à ce sujet. Tripoli a, de son côté, demandé que le sommet soit transféré au Caire, arguant notamment de «raisons de sécurité». Des propos jugés «inacceptables» par le ministre de l’Intérieur Élias Murr, pour qui le Liban n’a rien à se reprocher pour ce qui est de l’état de la sécurité. Le ministre des Déplacés, Marwan Hamadé, a indiqué à L’Orient-Le Jour qu’un Conseil des ministres extraordinaire se tiendra mercredi pour notamment préciser définitivement la position du Liban au sujet du sommet. Page 3