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Actualités - OPINION

Sécu, comme ça coince !

Les Jumelles de New York se sont évaporées, l’Afghanistan est abreuvé de bombes, les faux-monnayeurs s’entraînent à l’euro, Arafat est coincé depuis Noël dans sa crèche de Ramallah… Pendant ce temps, la vie est belle à Beyrouth, où le jeu de dés suit son cours mollasson : sur trois présidents, t’en as toujours deux qui se font la gueule pendant que le troisième s’en bat les gonades. Am, stram, gram... : cette fois, le match oppose Nabih, légataire universel des déshérités, à Rafic, dit Gras-du-Bide. Interdit de rire, car le conflit idéologique est profond. Et si CNN n’en a pas encore parlé, c’est bien sûr par pur antilibanisme primaire. L’histoire en tout cas vaut le détour : le comte de Berry – pour changer – veut caser un de ses poulains dans l’Administration. Voyant qu’il n’y a plus rien à croquer au Conseil du Sud, ce grand aspirateur d’emplois publics et accessoirement haut perché au Parlement n’a pas apprécié que l’Airbag de Koraytem lui fasse un enfant dans le dos en propulsant la candidature d’un copain à la tête de la Sécu. Tu sais, ce machin futuriste qui, après moult paperasses et interrogatoires sous la torture, te rembourse avec un an de retard les 75 % de la facture du siècle dernier. Bouboule, à qui toute cette histoire commence à chauffer les oreilles, a cadenassé son tiroir-caisse et refuse depuis d’en débattre en public. Ce qui ne l’empêche pas de traiter en catimini son compère de vieux gland, alors que ce dernier, tu en conviendras, n’est pas si vieux que ça… Le problème avec le clientélisme dans la Fonction publique, c’est que quel que soit le cobaye coopté, faut bien qu’il vienne de quelque part. À moins d’être un électron libre, flottant dans l’espace et le temps, il a dit au moins une fois «bonjour» à un ahuri de la politique. Alors, bingo : c’est déjà un client. Aujourd’hui, c’est donc Istiz Nabeuh qui se sent pousser des ailes. Mais pour l’heure, force est de constater qu’il vole encore bien bas. Gaby NASR
Les Jumelles de New York se sont évaporées, l’Afghanistan est abreuvé de bombes, les faux-monnayeurs s’entraînent à l’euro, Arafat est coincé depuis Noël dans sa crèche de Ramallah… Pendant ce temps, la vie est belle à Beyrouth, où le jeu de dés suit son cours mollasson : sur trois présidents, t’en as toujours deux qui se font la gueule pendant que le troisième...