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Actualités - CHRONOLOGIES

Terrorisme - L’Europe n’a pas suivi les États-Unis au sujet du Hezbollah - Moghnié, Atwé et Ezzeddine - dans le collimateur de l’UE

Le conseil de l’Union européenne a approuvé une liste comportant les noms d’organisations et d’individus considérés comme terroristes, où figurent notamment les trois Libanais déjà désignés par le FBI sur la liste des terroristes les plus recherchés, Imad Moghnié, Ali Atwé et Hassan Ezzeddine. En revanche, pour ce qui est du Hezbollah, l’Europe a pour l’instant pris le contrepied de Washington, le parti ne figurant pas sur la liste en tant qu’organisation. L’adoption par les Quinze de cette liste s’inscrit dans la suite logique des dernières décisions de l’Union européenne, finalisées au sommet de Laeken au début du mois de décembre. La liste, publiée hier dans le Journal Officiel des communautés européennes, compte une petite trentaine de noms de personnes, dont 21 militants de l’Eta basque, et treize «groupes et entités», européens et proche-orientaux. Elle pourrait subir des amendements dans l’avenir. Le réseau el-Qaëda d’Oussama Ben Laden n’est pas cité, mais avait fait l’objet en octobre dernier d’une autre liste officielle de l’Union européenne, détaillant notamment ses soutiens, organismes financiers ou personnalités, dont de nombreux dignitaires talibans. La liste rendue publique hier a été adoptée par procédure écrite, c’est-à-dire sans que le Conseil de l’Union européenne n’ait eu besoin de se réunir. Cette décision de procédure simplifiée, lancée par la présidence belge de l’Union européenne, permettait de gagner du temps à trois jours de la fin de son mandat qui expire le 31 décembre. La politique européenne de lutte contre le terrorisme a connu un sérieux coup d’accélérateur après les dramatiques attentats du 11 septembre aux États-Unis. Dans les jours qui ont suivi, les initiatives se sont multipliées chez les Quinze avec un double objectif : rédiger une définition commune du terrorisme et parvenir à instaurer un mandat d’arrêt européen qui couvre notamment les crimes liés au terrorisme. Ces deux objectifs ont finalement été atteints au sommet des chefs d’État et de gouvernement de Laeken (banlieue de Bruxelles) les 14 et 15 décembre. Forts d’une définition commune du terrorisme, les Quinze n’avaient plus qu’à appliquer ses critères aux organisations les plus connues en la matière sur le sol européen, en premier lieu celles du Pays basque et de l’Irlande du Nord. Outre l’Eta (organisation séparatiste basque) et ses ramifications, et deux branches liées à l’Ira (Armée républicaine irlandaise), la liste comprend notamment la branche armée du Hamas (le groupe Ezzeddine el-Kassam) et le Jihad islamique palestinien. «Cette liste est une première, elle devra être régulièrement complétée ou amendée», a commenté un haut fonctionnaire européen. À Beyrouth, des sources bien informées citées par notre correspondant diplomatique Khalil Fleyhane indiquent que les responsables libanais avaient été surpris par les premières informations concernant la liste européenne, qui y incluaient le Hezbollah à travers une de ses branches extérieures présumées. Mais la liste finale, telle que publiée sur le site Internet de l’UE, ne fait mention de la formation intégriste que sous le nom d’Imad Moghnié, présenté comme haut responsable des services de renseignements du Hezbollah. Les noms de Moghnié, ainsi que de Atwé et d’Ezzeddine figuraient sur la liste des 22 terroristes les plus recherchés par les États-Unis, publiée par le FBI le 10 octobre dernier. Les trois sont membres présumés du Hezbollah. Le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, a indiqué hier qu’il avait l’intention de réagir à l’inclusion des trois Libanais dans la liste européenne, mais qu’il ne le ferait que lorsque Beyrouth sera officiellement notifié de cette liste.
Le conseil de l’Union européenne a approuvé une liste comportant les noms d’organisations et d’individus considérés comme terroristes, où figurent notamment les trois Libanais déjà désignés par le FBI sur la liste des terroristes les plus recherchés, Imad Moghnié, Ali Atwé et Hassan Ezzeddine. En revanche, pour ce qui est du Hezbollah, l’Europe a pour l’instant...