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Actualités - CHRONOLOGIES

Le ministre des Finances inaugure un nouveau système de contrôle douanier à l’AIB - Siniora : « Une tempête dans un verre d’eau »

Le ministre des Finances, Fouad Siniora, a minimisé hier la polémique en cours entre le Premier ministre, Rafic Hariri, et le président de la Chambre, Nabih Berry. Il s’agit «d’une tempête dans un verre d’eau», a affirmé M. Siniora lors d’une visite à l’Aéroport international de Beyrouth (AIB), en précisant que «les choses vont rentrer dans l’ordre» et que «les passions ne sont pas exacerbées». Le ministre des Finances a cependant mis en garde contre de telles disputes entre les dirigeants. «Il y a un prix à payer pour de telles querelles», a-t-il prévenu, rappelant aux personnes concernées la gravité de la situation au plan local et les exhortant à gouverner «avec sagesse». «Nous ne voulons pas que cela ait des effets au plan économique, et j’appelle les dirigeants à régler la question au plus vite. Quoi qu’il en soit, le secteur financier n’en sera pas affecté parce que l’économie est stable et les Libanais sont unis», a souligné M. Siniora. Il a par ailleurs écarté toute répercussion de cette polémique sur le cabinet. «Le gouvernement se maintient par la confiance de la Chambre et des citoyens. Ceci est consacré par le système démocratique», a-t-il indiqué. «Le gouvernement, en 14 mois de travail, a réalisé beaucoup de choses fondamentales. Il assume de grandes responsabilités, et va se maintenir, par la confiance des gens et compte tenu de tout ce qu’il a accompli (…)», a réitéré le ministre des Finances. «Ceci encourage la stabilité politique, économique, financière et monétaire du Liban», a-t-il souligné. Et d’appeler les responsables libanais à œuvrer «en harmonie et de concert», surtout après les événements du 11 septembre, c’est-à-dire «à rester loin des querelles». M. Siniora a cependant précisé qu’il n’effectuait pas une médiation entre MM. Berry et Hariri. «Ils règlent ça entre eux», a-t-il indiqué. Selon lui, les propos tenus par le président Hariri jeudi, à sa sortie de Bkerké, selon lesquels le prochain président de la Caisse nationale de la Sécurité sociale sera «proche de l’État», sont «d’une importance capitale». «Il n’a pas tort. La réaction à ses propos aurait dû être positive. Nous voulons cela pour l’État et pas pour quelqu’un d’autre, et cela doit être le souci de tout un chacun. Tous les fonctionnaires au sein de l’Administration doivent avoir comme souci principal le pays, les gens et l’économie, et pas d’autres appartenances ou allégeances», a-t-il affirmé. «Que personne ne se sente agressé», a-t-il souligné, à l’adresse de M. Berry. Concernant les propos du président de la Chambre selon lesquels, au Liban, «certains sont les fils de l’État et d’autres pas», le ministre des Finances a répondu par l’affirmative : «C’est vrai. Nous voulons qu’ils soient tous les fils de l’État. Il s’agit là d’aller de l’avant et toutes les personnes qui œuvrent au sein du secteur public doivent encourager cette évolution. J’aurais souhaité que le président Berry soutienne cette position et aille dans ce sens. Cela est dans son intérêt et dans celui de tous les Libanais. L’allégeance du fonctionnaire va en définitive à nul autre que l’État. Ce n’est pas une insulte adressée à quelqu’un, et l’essentiel est de ne pas se mettre en colère (…)». Interrogé enfin sur les experts qui plaident en faveur de la dévaluation de la livre, M. Siniora a répondu : «Depuis 1993, le gouvernement a adopté une politique de stabilité monétaire. Nous déployons les efforts nécessaires pour améliorer l’économie, baisser les dépenses dans le budget 2002 et augmenter les recettes. La dernière mesure en date était la TVA». «La question de la dévaluation ne se pose pas pour l’instant : elle ne serait d’aucune utilité», a-t-il conclu. Le ministre des Finances a par ailleurs effectué une tournée à l’AIB avec les responsables douaniers, où il a inauguré le nouveau système mis en place pour faciliter les contrôles douaniers. Les passagers arrivants pourront dorénavant choisir entre deux voies pour les contrôles : la «verte» et la «rouge». La rouge concerne ceux parmi les passagers qui possèdent dans leurs bagages des excédents d’alcool, de tabac, de parfums… Ils y déclareront leur surplus. M. Siniora a par ailleurs annoncé que des directives avaient été données aux fonctionnaires pour faciliter la circulation des voyageurs. Ainsi, les bagages des passagers en partance ne seront plus fouillés, sauf si les fonctionnaires de service en décident autrement pour des raisons sécuritaires.
Le ministre des Finances, Fouad Siniora, a minimisé hier la polémique en cours entre le Premier ministre, Rafic Hariri, et le président de la Chambre, Nabih Berry. Il s’agit «d’une tempête dans un verre d’eau», a affirmé M. Siniora lors d’une visite à l’Aéroport international de Beyrouth (AIB), en précisant que «les choses vont rentrer dans l’ordre» et que «les...