Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Un dirigeant somalien dément - la présence de cellules d’el-Qaëda

Le président d’une région autonome de Somalie citée par les États-Unis comme un possible refuge pour des militants du réseau el-Qaëda a déclaré qu’aucun militant n’avait résidé dans ce secteur depuis près de dix ans. La Somalie, qui est privée de gouvernement central depuis 1991, est contrôlée par un gouvernement de transition et des chefs de guerre rivaux. Elle a été désignée par les États-Unis comme l’un des pays qu’ils pourraient viser, après l’Afghanistan, dans le cadre de leur campagne contre le terrorisme. Peu après les attentats du 11 septembre contre New York et Washington, les États-Unis avaient inclus le mouvement somali al-Itihad al-Islamiya dans une liste de groupes liés au réseau islamiste el-Qaëda d’Oussama Ben Laden. Par ailleurs, l’Italie avait désigné le Puntland, situé dans le nord-est de la Somalie, comme un possible refuge pour des militants d’el-Qaëda qui fuiraient l’Afghanistan. Des rumeurs ont couru par ailleurs selon lesquelles le groupe al-Itihad pourrait encore être actif dans plusieurs régions de la Somalie, et notamment dans le secteur de Las Qoray, dans le nord-est du pays, au Puntland. Mais Jama Ali Jama, élu en novembre à la tête de la région du Puntland – non reconnue sur le plan international –, a déclaré dans un entretien à Reuters qu’il n’y avait aucun camp d’el-Qaëda dans la région. «Il n’y a pas de camps en Somalie», a-t-il dit. «Je crois qu’el-Qaëda est un mot nouveau pour les Somaliens et, depuis 1992, il n’y a plus de camps au Puntland». «Quand le SSDF (un groupe d’opposition) s’est attaqué à al-Itihad, Las Qoray était leur dernier bastion, mais maintenant ils n’y sont plus. C’est un endroit très simple vivant de la pêche». Al-Itihad avait fait parler d’elle pour la première fois au début des années 90. Cette organisation militaire avait pour objectif de créer un État islamique unifié regroupant la Somalie et une région ethniquement somalienne appartenant à l’Éthiopie voisine. Le groupe avait revendiqué plusieurs attentats à la bombe perpétrés dans la capitale éthiopienne en 1996, mais des experts somaliens estiment qu’il a changé d’objectif pour viser une action plus politique, notamment au moyen d’œuvres humanitaires. Jama Ali Jama, qui ne contrôle qu’une partie du Puntland – la capitale et d’autres secteurs étant sous l’autorité d’un chef de guerre rival, Abdoullahi Youssouf –, a reconnu toutefois qu’il était possible que des membres isolés de groupes extrémistes islamiques soient encore actifs dans la région. «À l’heure actuelle, (al-Itihad) est un groupe religieux fanatique qui fera tout pour obtenir le pouvoir», a-t-il dit. «Mais je crois qu’il n’est pas vraiment organisé, que ce sont juste quelques individus qui constituent un résidu de l’ancien groupe». Le Premier ministre du gouvernement de transition somalien, Hassan Abshir Farah, a fermement démenti lui aussi qu’el-Qaëda soit présente en Somalie. Le Puntland a fait sécession du reste de la Somalie pour échapper aux violences qui ont frappé le pays après le renversement du dictateur Mohammad Siad Barre en 1991. Il n’est pas reconnu sur le plan international.
Le président d’une région autonome de Somalie citée par les États-Unis comme un possible refuge pour des militants du réseau el-Qaëda a déclaré qu’aucun militant n’avait résidé dans ce secteur depuis près de dix ans. La Somalie, qui est privée de gouvernement central depuis 1991, est contrôlée par un gouvernement de transition et des chefs de guerre rivaux. Elle a...