Auto-moto - Départ vendredi de la prestigieuse course - Dakar-2002 : plus court, plus simple, - plus ouvert à la navigation

L’édition 2002 du rallye-raid Arras-Madrid-Dakar, dont le départ sera donné vendredi d’Arras, se veut plus courte, avec une épreuve réduite à deux semaines, plus simple grâce aux efforts portés sur la lisibilité du règlement, et enfin plus ouverte à la navigation avec la neutralisation des GPS pour certaines étapes et la programmation de deux étapes-marathon. «Traditionnel» mais «varié et nerveux», le parcours 2002 se devait avant tout d’être «raccourci sans pour autant dénaturer la course, car il est difficile de maintenir l’intérêt pendant trois semaines», estime Hubert Auriol, le directeur de l’épreuve dont l’arrivée est prévue le 13 janvier. L’édition 2002, la 24e, se déroulera tout de même sur quatorze étapes à travers la France, l’Espagne, le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal sur 9 436 kilomètres dont 3 898 kilomètres de spéciales en Afrique. Pour la première fois de son histoire, l’épreuve s’élancera à partir du Nord avec un premier bivouac à Châteauroux (centre). Autre priorité pour les organisateurs, éviter un «remake» de l’affaire Jean-Louis Schlesser qui a vu le pilote français contester jusque devant un tribunal d’appel la décision de commissaires de course le pénalisant d’une heure. Débouté de sa réclamation, Schlesser a été définitivement relégué à la troisième place de l’édition 2001, derrière l’Allemande Jutta Kleinschmidt et le Japonais Hiroshi Masuoka (Mitsubishi). À mauvais souvenir, bon souvenir puisque l’organisation a décidé, comme l’an passé, de remettre l’assistance sur la piste, «une expérience qui a complètement bénéficié à l’esprit sur le bivouac», se réjouit Hubert Auriol. Gestion et pilotage «Il n’y avait plus de clivage entre les gens transportés en avion et les autres concurrents. Ce sera la même chose cette année, car deux ans ne seront pas de trop pour que les gens intègrent ce changement», explique l’ancien lauréat de l’épreuve. La grande nouveauté, ce seront les deux étapes marathon, Ouarzazate (Mar)-Tan Tan (Mar)-Zouerat (Mau) et Tichit (Mau)-Kiffa (Mau)-Dakar, qui se dérouleront chacune sur deux jours avec une pause obligatoire de six heures avant la seconde partie de l’étape. Symbole d’une volonté de diversification, ces étapes pourraient également «modifier les données tactiques en redonnant plus d’importance à la gestion et au pilotage», selon Bruno Saby, vainqueur en 1993. Entre deux dunes, peut-être aura-t-on droit à quelques vocalises revigorantes de la part de Johnny Hallyday, le chanteur français qui participe à son premier Dakar, mais en est déjà une des principales attractions. Son équipage avec l’expérimenté René Metge, vainqueur en 1981, 1984 et 1986, sera sans doute suivi d’aussi près que ceux des favoris. Parmi eux, Jutta Kleinschmidt et Jean-Louis Schlesser, mais encore Stéphane Peterhansel, vainqueur moto en 1991, 1992, 1993, 1995, 1997, 1998 qui s’élance cette fois sur quatre roues. Ou bien encore Bruno Saby, «un sérieux outsider sur son Protruck», prévient Hubert Auriol. Chez les motards, l’Italien Fabrizio Meoni (KTM), vainqueur en 2001 de son premier Dakar, est lui aussi engagé et espère récidiver cette année.