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Actualités - CHRONOLOGIES

CORRESPONDANCE - Washington en fête - « Noëllisée », la résidence - de l’ambassadeur du Liban - sur la carte des belles demeures

Les demeures les plus belles et les plus cossues de Washington renoncent, le temps des fêtes, aux «rideaux baissés et portes closes», ouvrant leurs intérieurs aux amateurs et aux connaisseurs de la belle ouvrage. Cette initiative est due au comité des parents des élèves de la très huppée Saint Alban School qui, depuis 1983, organise chaque année un Fund Raising (collecte de fonds) d’un genre spécial : la visite d’un groupe de maisons réputées pour leur architecture et leur histoire, maisons qui sont toujours habitées et qui sont magnifiquement décorées pour la fête de Noël. Les propriétaires acceptent volontiers cette incursion dans leur intimité, car elle sert une bonne cause. En effet, le total des sommes payées par chaque personne (30 dollars) désireuse d’effectuer ce tour ira remplir une caisse destinée à l’octroi de bourses. Cette année, le public a été convié à découvrir ce qu’il y a intra-muros aux cinq adresses suivantes : la propriété du congressman, M. Thomas Downy, celles d’un médecin de renom (Dr Gary Nabel), d’un notable washingtonien (M. Christopher Sargent), la résidence de l’ambassadeur d’Australie (M. Michael Thawley) et celle de l’ambassadeur du Liban (M. Farid Abboud). Une bâtisse des années 30 Une très belle occasion d’évoquer culturellement le Liban et de mettre en valeur son patrimoine et son goût pour les belles choses, trop souvent englouties dans les sables mouvants de la politique. Ainsi les deux milles personnes qui ont effectué ce tour ont pu admirer la Maison-Liban dans ses atours de cérémonie. Une fois passé le haut portail enguirlandé, on se retrouve autour d’un sapin de Noël trônant au milieu (et non dans un coin timide) de la grande salle de réception. Autre point d’attraction, la table en fête de la salle à manger dressée pour 20 personnes dans les tons crème et or. Nappe en tissu uni garni du célèbre tissage à fil doré, la «sayé». Une autre réminiscence du pays, une banquette en bois qui avait été recouverte de mousse et sur laquelle avaient été posés un oud et des babouches, également faites de verdure. Et partout d’énormes arrangements à partir de plusieurs genres de fleurs. Un passage obligé qui a mis ou plutôt remis le Liban sur la carte esthétique du monde. Bien qu’elle ait besoin d’une grande opération-rafraîchissement, la résidence de l’ambassadeur du Liban à Washington, ainsi, «noëllisée» avait retrouvé sa belle allure. Car il s’agit là d’une très belle bâtisse de deux étages, mêlant les styles italien et français (en vogue dans les années 30), et qui avait été acquise par le gouvernement libanais en 1947. Des frises et des corniches en décorent l’intérieur qui, au fil des ans, a été meublé d’objets de qualités : tapis persans, porcelaines françaises et chinoises, et tableaux de maîtres libanais.
Les demeures les plus belles et les plus cossues de Washington renoncent, le temps des fêtes, aux «rideaux baissés et portes closes», ouvrant leurs intérieurs aux amateurs et aux connaisseurs de la belle ouvrage. Cette initiative est due au comité des parents des élèves de la très huppée Saint Alban School qui, depuis 1983, organise chaque année un Fund Raising (collecte de...