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Actualités - ANALYSES

Terrorisme - La 1373 entre en vigueur à la mi-janvier - La position du Liban, inchangée, reste délicate

C’est le 28 décembre qu’expire le délai accordé aux 189 pays membres pour présenter leurs réponses au questionnaire en 16 points (autant de conditions en fait) que l’Onu leur a adressé au sujet de la résolution numéro 1373. Le Liban a été l’un des tout premiers à faire parvenir ses remarques au palais de verre, juste avant que ne débarque dans la région l’envoyé US, M. William Burns, secrétaire d’État adjoint pour les affaires du Moyen-Orient. Le président de la commission d’application de la 1373, le délégué britannique M. Jeremy Greenstock, a diffusé dans une circulaire les mécanismes envisagés pour enclencher la lutte mondiale contre le terrorisme sur le plan juridique. Cette note précise, pour commencer, que la responsabilité d’exécution du décret international incombe à chaque État sur son territoire. Autrement dit, ni l’Onu ni, a fortiori, la commission ad hoc ne prendront a priori de dispositions et de mesures législatives générales ou particulières. Par contre, dès la mi-janvier, la commission en question commencera à vérifier le suivi d’exécution par les États soumis à la 1373. Et, bien entendu, une attention toute particulière sera portée aux pays qui abritent les formations inscrites au tableau de proscription (et de chasse) publié par l’Onu, en marge des deux blacks lists établies par Washington et par Londres. Comme on sait, le Liban officiel, en porte-à-faux par rapport à l’attitude tranchée des Anglo-Saxons, éprouve une sourde inquiétude pour les suites à venir dans ce domaine. D’autant plus que Condoleeza Rice a nettement fait monter les enchères. En exigeant de la Syrie comme du Liban l’aseptisation du Hezbollah. Il n’empêche que, localement, des sources diplomatiques s’efforcent de se montrer rassurantes. Elles croient savoir en effet que c’est calmement, sans hausser le ton ni proférer de menaces, que M. William Burns a discuté du cas du Hezbollah avec les autorités locales. Selon ces sources, c’est dans le même climat d’ouverture que se dérouleraient les contacts entre les ambassadeurs des deux grandes puissances, MM. Vincent Battle et Richard Kinchen, avec les responsables libanais. Cependant, reconnaissent ces personnalités, tout en laissant à l’État libanais le soin d’arranger les choses à sa convenance, les USA et la Grande-Bretagne insistent pour une interprétation unifiée du terrorisme. Une manière diplomatique d’inviter le Liban, comme les autres pays arabes d’ailleurs, à cesser de s’accrocher au distinguo entre la violence subversive et le droit de résistance légitime. Pour les Occidentaux, les Américains et les Britanniques en particulier, la dimension résistante du Hezbollah, indéniable, ne doit pas occulter le caractère terroriste de certaines de ses actions. À leur avis, les tirs de katiouchas sur la Galilée, par exemple, ne sont pas de bonne guerre. Ils pensent en outre qu’à Chebaa, que la légalité internationale attribue à la Syrie, le Hezb n’a pas le droit d’agir. Enfin, et surtout, ils l’accusent d’entretenir des cellules activistes en bien des points du globe. Et de soutenir, par des entraînements, les activistes du Hamas et du Jihad islamique définitivement classés comme terroristes ennemis de la paix. Les Américains et les Britanniques, quand on leur demande s’ils ont des preuves de leurs allégations, répondent froidement qu’ils n’ont pas besoin d’en présenter. En faisant sans doute par là allusion aux déclarations qui appellent pratiquement les Palestiniens à la poursuite des attentats.
C’est le 28 décembre qu’expire le délai accordé aux 189 pays membres pour présenter leurs réponses au questionnaire en 16 points (autant de conditions en fait) que l’Onu leur a adressé au sujet de la résolution numéro 1373. Le Liban a été l’un des tout premiers à faire parvenir ses remarques au palais de verre, juste avant que ne débarque dans la région l’envoyé...