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Actualités - CHRONOLOGIES

Bkerké - Le patriarche maronite s’est entretenu avec l’ancien président de la République et avec Pharaon - Gemayel : La logique du vainqueur et du vaincu domine la scène libanaise

L’ancien président de la République Amine Gemayel a estimé hier que «la logique du vainqueur et du vaincu constitue actuellement une réalité sur la scène libanaise» et qu’il existe «une volonté délibérée d’occulter et de malmener continuellement les leaders nationaux qui sont de confession chrétienne, et plus précisément ceux qui appartiennent à la communauté maronite». M. Gemayel s’exprimait dans le cadre d’un échange de vues avec des journalistes à l’issue de son entretien avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, à Bkerké. Interrogé sur sa réaction concernant les propos tenus récemment par l’ancien président Élias Hraoui, selon qui «il n’y a pas de leaders chrétiens aujourd’hui» au Liban, M. Gemayel a répondu : «Je ne veux pas entrer dans de telles polémiques. Il existe un groupe de leaderships qui assument leurs responsabilités. Les temps sont durs, mais nous avons beaucoup de foi en notre pays et nous comptons continuer à déployer nos efforts pour y rétablir la véritable paix». Concernant les nominations administratives, il s’est contenté de répondre que la présence de «la personne convenable au poste adéquat eut été préférable, mais cet idéal ne s’est pas concrétisé». «Les droits des chrétiens n’ont-ils pas été respectés dans le cadre de ces nominations ?», a demandé un journaliste. «Là n’est pas la question», a répondu M. Gemayel. «Dans la réalité, c’est comme si la logique du vainqueur et du vaincu domine la scène libanaise», a-t-il précisé, estimant qu’il existe une volonté d’annihiler les leaderships chrétiens et maronites, ce qui «ne va en aucun cas dans le sens de l’unité nationale». «Le Liban ne peut venir à bout des défis auxquels nous sommes actuellement confrontés que si la véritable unité nationale est réalisée», a-t-il indiqué. «Nous souffrons du déséquilibre existant», a poursuivi M. Gemayel, ajoutant que «cet éparpillement dans les rangs n’est pas dans l’intérêt du pays et du pouvoir». «Nous sommes confrontés à des menaces dangereuses qui mettent en péril l’entité libanaise, son système et son avenir. Ces menaces sont directes et nous n’avons toujours pas senti, au plan national, la présence d’une réaction adéquate», ce que l’ancien président a qualifié de «dangereux». Commentant enfin la non-parution d’un communiqué à l’issue de la dernière réunion du groupe de Kornet Chehwane, M. Gemayel a indiqué qu’il était plus nécessaire, au niveau du groupe, d’assurer un suivi pratique aux questions nationales que de faire paraître des communiqués. Le patriarche maronite a par ailleurs reçu le ministre d’État Michel Pharaon, avec qui il a procédé à un tour d’horizon de la situation politique sur les deux plans local et régional. M. Pharaon a par ailleurs lancé un appel en faveur de l’unité nationale, se refusant à tout autre commentaire à l’issue de la visite. Mgr Sfeir a par ailleurs successivement accordé audience au député Nazem el-Khoury, à l’ancien membre du bureau politique du parti Kataëb Michel Jabbour, lequel a déploré l’état actuel du parti et a évoqué «les menaces de poursuites judiciaires lancées à l’encontre d’anciens responsables au sein du parti», au président du Conseil constitutionnel Amine Nassar, et au conseiller politique du Premier ministre Rafic Hariri, Daoud Sayegh.
L’ancien président de la République Amine Gemayel a estimé hier que «la logique du vainqueur et du vaincu constitue actuellement une réalité sur la scène libanaise» et qu’il existe «une volonté délibérée d’occulter et de malmener continuellement les leaders nationaux qui sont de confession chrétienne, et plus précisément ceux qui appartiennent à la communauté...