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Actualités - CHRONOLOGIES

DANSE - Au Théâtre Monnot aujourd’hui et demain à 20h30 - « Dar Ellil » de Imed Jemaa : - un hommage à la femme artiste arabe

Le danseur et chorégraphe tunisien Imed Jemaa a 35 ans, et Dar Ellil en est à sa 18e création. Cet ancien amateur d’arts martiaux a découvert sa passion à 18 ans, en acceptant de donner des cours d’échauffement aux danseurs de la compagnie d’un ami. Ce qu’il découvre lui plaît tant qu’il se consacre entièrement à adapter son corps aux mouvements du danseur. «Mais les efforts ont été plutôt faciles à accomplir, explique-t-il entre deux répétitions sur les planches du Monnot. Le judo ou le kung-fu sont des exercices à haute teneur symbolique, où les membres expriment une idée ou un élément comme la mer ou la terre». Mais très vite, le danseur s’intéresse à la chorégraphie et crée, en 1989, sa compagnie, Théâtre de la danse. «J’avais beaucoup de choses à dire», poursuit-il en souriant et en évoquant ses créations précédentes, révélant, entre autres, le statut des SDF, de la femme arabe et d’autres sujets pour le moins tabous en Orient : «J’aime montrer ce que les gens constatent et pensent sans oser en parler». Légumes et craie Dar Ellil, d’une durée de 60 minutes environ sans entracte, presque sans décor si ce n’est deux fauteuils et des accessoires comme des légumes ou de la craie, rend hommage à la femme danseuse à travers l’évocation d’une tradition aujourd’hui oubliée, les «Cafi Chanta» : «Entre les années 30 et 50, certaines maisons tunisiennes à patio se transformaient, particulièrement à l’époque de ramadan, en lieux de spectacle où les artistes dansaient, chantaient et créaient une atmosphère de fête», commente Imed Jemaa. La musique d’Oum Kalsoum instaure ce climat de fête tandis que les légumes évoquent le quotidien, celui d’une maison qui, pendant la journée, tourne au rythme familial de la nourriture. Et s’il a choisi de danser aux côtés de sa partenaire Souad Ostarcevic, c’est pour évoquer la grande distraction de l’homme maghrébin : le football. «En Orient, l’homme tue le temps avec ce sport et la femme, quant à elle, préfère grignoter à longueur de journée des graines de tournesol», ajoute-t-il. Tous deux sont accompagnés par les interventions de Monik Akkari, une comédienne qui évoque avec des mots les sentiments partagés et douloureux qui habitent la femme artiste arabe. Imed Jemaa est un des rares chorégraphes de danse moderne du monde arabe : il est donc à découvrir.
Le danseur et chorégraphe tunisien Imed Jemaa a 35 ans, et Dar Ellil en est à sa 18e création. Cet ancien amateur d’arts martiaux a découvert sa passion à 18 ans, en acceptant de donner des cours d’échauffement aux danseurs de la compagnie d’un ami. Ce qu’il découvre lui plaît tant qu’il se consacre entièrement à adapter son corps aux mouvements du danseur. «Mais...