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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Onu - Hammoud a transmis à New York les réponses à la résolution 1373 - Beyrouth prêt à la lutte antiterroriste - mais réitère ses « constantes nationales »

Le Liban a transmis ses réponses au comité d’application de la résolution 1373 du Conseil de sécurité de l’Onu, dans le cadre de la lutte antiterroriste, a annoncé hier le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud. Dans ces réponses, Beyrouth réaffirme son engagement à coopérer avec les Nations unies pour lutter contre le terrorisme mondial, tout en réitérant son attachement aux «constantes nationales» libanaises. M. Hammoud a indiqué, dans une déclaration à la presse, que ces réponses ont été transmises à la mission permanente du Liban auprès de l’Onu. Elles «se basent sur notre disposition à coopérer avec l’Onu pour lutter contre le terrorisme mondial sur la base du droit international et de nos constantes nationales», a-t-il déclaré. «Les réponses portent sur les mesures prises par l’État pour lutter contre le terrorisme, y compris la répression du financement du terrorisme, du blanchiment d’argent sale et d’autres mesures juridiques et policières, a poursuivi le ministre». Il a relevé que les engagements du Liban ont été transmis bien avant le délai fixé par l’Onu, qui expire le 27 décembre. Le Liban a bloqué les avoirs de groupes et entités terroristes, mais Beyrouth refuse toujours de geler ceux du Hezbollah, comme le réclame Washington, et demande aux États-Unis de retirer ce mouvement de sa liste des organisations terroristes, publiée le 2 novembre. L’ambassadeur américain Vincent Battle a récemment déclaré que les arguments développés par Beyrouth au sujet du Hezbollah n’avaient pas convaincu Washington. Les États-Unis avaient adressé au Liban le 24 octobre une demande officielle d’adhésion à la convention antiterroriste de 1999. Le Liban avait alors indiqué qu’il prenait «son temps avant d’adhérer aux conventions antiterroristes car il veut auparavant s’assurer que, dans ces textes, il n’y a pas d’amalgame entre le terrorisme et le droit à la résistance» contre l’occupation israélienne. Treize jours plus tard, le Liban refusait de se plier à la demande de Washington de geler les avoirs du Hezbollah, s’attirant des menaces américaines de pressions économiques. Le Liban a engagé depuis une vaste offensive diplomatique, notamment auprès des pays de l’Union européenne, pour contrer ces menaces, arguant notamment que c’était devant l’Onu et non les États-Unis qu’il devait répondre de son degré d’engagement dans la lutte antiterroriste. Une source ministérielle, citée par notre correspondant diplomatique Khalil Fleyhane, a souligné que le gouvernement a réussi un «coup de maître» en transmettant ses réponses à l’Onu deux semaines avant l’expiration du délai. Selon cette source, le Liban était soucieux de faire parvenir ses réponses aux questions du comité de lutte antiterroriste des Nations unies avant l’arrivée à Beyrouth, hier soir, du secrétaire d’État adjoint américain pour le Proche-Orient, William Burns. Ainsi, a poursuivi cette source, l’émissaire américain est en mesure de s’informer du sort de ces réponses et notamment pour ce qui est de l’adhésion du Liban aux conventions internationales concernées par la résolution 1373. Toujours de même source, on précise que les réponses figurent dans un rapport rédigé par le ministère des Affaires étrangères et comportant une introduction dans laquelle le Liban affirme son engagement à appliquer la résolution 1373, tout en prenant en considération ses «constantes nationales». Le rapport comporte en outre les réponses des ministères de l’Intérieur et de la Justice et celles de la Banque du Liban. Il est enfin conclu par une déclaration dans laquelle Beyrouth souhaite que le comité d’application de la 1373 procède à une définition du terrorisme et s’abstient de confondre terrorisme et résistance nationale.
Le Liban a transmis ses réponses au comité d’application de la résolution 1373 du Conseil de sécurité de l’Onu, dans le cadre de la lutte antiterroriste, a annoncé hier le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud. Dans ces réponses, Beyrouth réaffirme son engagement à coopérer avec les Nations unies pour lutter contre le terrorisme mondial, tout en réitérant...