Envieronnement - « Ça suffit ! » : action spectaculaire - de Greenpeace à Nahr el-Mott

Deux jours après avoir présenté au public un rapport sur la pollution de l’eau au Liban en collaboration avec Green Line, l’organisation internationale Greenpeace a effectué une action spectaculaire pour dénoncer le déversement des égouts (domestiques et industriels) dans la mer et les rivières. L’équipage du bateau de Greenpeace, le «Rainbow Warrior», actuellement au port de Beyrouth, s’est joint aux militants pour édifier un barrage de plus de deux mètres au-dessus du cours de Nahr el-Mott (Beyrouth), là où ce fleuve se déverse dans la baie de Dora. L’idée était d’arrêter symboliquement les eaux usées qui parviennent au fleuve, donc à la mer, à partir de diverses industries basées au Metn. Quatre autres membres de Greenpeace, vêtus de combinaisons protectrices, ont bloqué une bouche d’égout se déversant directement dans la mer avec une plaque sur laquelle était inscrit «Ça suffit !». Cinq autres ont brandi une bannière au-dessus du pont portant l’inscription : «Qui est responsable de ce crime toxique ?». On pouvait lire sur une autre bannière placée sur le barrage : «Stop !». L’objectif de cette campagne est de sensibiliser l’opinion et les responsables sur «le droit de savoir», notamment celui de connaître la nature des produits chimiques utilisés par l’industrie et leur effet sur la nature et la santé. Selon Greenpeace, le Nahr el-Mott reçoit quotidiennement des flots de métaux, de plastique, de verre, d’aluminium… «La baie de Dora est en piteux état parce qu’un grand nombre de polluants lui parviennent chaque jour, et que 13 bouches d’égout y déversent leurs eau usée et leurs produits industriels, sans compter l’infâme dépotoir de Bourj Hammoud», déclare un communiqué de l’organisation. Zeina al-Hajj, porte-parole de Greenpeace, a demandé au ministre de l’Environnement, Michel Moussa, de «donner immédiatement au Liban les outils juridiques nécessaires pour assurer la protection environnementale».