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Actualités - DISCOURS

Accord d’association - Un texte qui va bouleverser les structures économiques du pays, souligne l’ambassadeur de France - Lecourtier : Le Liban définitivement accroché à l’Europe

L’ambassadeur de France à Beyrouth, Philippe Lecourtier, s’est félicité hier de la prochaine signature de l’accord d’association entre le Liban et l’Union européenne, soulignant que, désormais, le Liban était «définitivement accroché à l’Europe». M. Lecourtier s’exprimait à l’issue d’un entretien au Grand Sérail avec le chef du gouvernement Rafic Hariri, au lendemain de l’annonce du déblocage de l’accord, qui doit être paraphé le 20 décembre à Bruxelles, au terme de six années de négociations ardues. La Grande-Bretagne, qui avait demandé l’adjonction d’une clause antiterroriste au texte, a finalement renoncé, sur insistance de la France, à cette exigence. «Nous avons parlé essentiellement de l’accord d’association», a déclaré M. Lecourtier aux journalistes. «Vous avez vu comme moi qu’une date a été fixée pour le paraphe. Cela signifie que la négociation est terminée et que l’accord politique est acquis», a-t-il dit. «Ensuite, il y aura tout un travail technique de mise en forme du texte» avant de procéder à la signature en bonne et due forme de l’accord «qui aura lieu un peu plus tard», a-t-il ajouté. De source proche du Conseil des ministres européen à Bruxelles, on avait indiqué mardi que cette signature n’interviendrait que près de trois mois après le paraphe. Cependant, pour M. Lecourtier, «ce qui est important, c’est le paraphe. C’est le moment où les volontés se rencontrent. On arrête tout et on dit qu’on est d’accord». «Je suis très heureux de constater que le président Hariri a obtenu ce qu’il voulait», a-t-il poursuivi, en référence aux efforts du Premier ministre en direction de la France, afin de l’amener à tenter de convaincre le Royaume-Uni à assouplir sa position. M. Hariri avait dit, à la suite de son entretien avec le président français Jacques Chirac, dimanche dernier, que l’accord serait signé avant la fin de l’année, a rappelé M. Lecourtier. «Je crois que ce sera un cadeau de Noël et du Fitr à l’intention de tous les Libanais», a-t-il dit. L’ambassadeur a indiqué que l’accord était aussi pour Paris un grand motif de «satisfaction». «Vous savez que la France a mis tout son poids dans cette affaire. Nous pensons que l’accord est en lui-même quelque chose de très important parce qu’il porte sur nos relations économiques, politiques et culturelles», a-t-il estimé. «C’est un accord global (par lequel) le Liban se trouvera – je ne dirais pas intégré – mais accroché à l’Europe d’une façon définitive», a-t-il déclaré. Il a expliqué que les effets de l’accord seront perceptibles à long terme, la mise en œuvre n’étant pas immédiate. «Bien sûr, il y aura un accord intérimaire qui permettra de mettre en œuvre les premières dispositions douanières mais l’accord prendra son plein effet d’ici à une dizaine d’années». Il a souligné que cette période de «préparation» ne doit pas être considérée comme très longue, «parce qu’il s’agit d’un accord qui va certainement changer les structures de l’économie libanaise et peut-être même certains rouages de l’État qui sont liés aux structures économiques». L’ambassadeur a insisté sur la nécessité d’inscrire le changement «dans la durée». «Il ne faut pas s’imaginer que cela va être un tremblement de terre immédiat parce que cela serait mauvais pour le Liban. Il faut du temps», a-t-il noté. M. Lecourtier a ajouté avoir également abordé avec M. Hariri la question de la conférence des donateurs pour le Liban. «Je ne sais pas si la conférence aura pour nom Paris II ou bien Bruxelles I», a-t-il dit. Le Premier ministre avait indiqué à son retour de la capitale française dimanche que la réunion pourrait avoir lieu en février 2002 soit à Paris, soit à Bruxelles. L’ambassadeur a laissé entendre qu’en tout état de cause, le paraphe de l’accord d’association «et les autres plans que M. Hariri a en tête» dans le cadre de sa politique économique et financière sont susceptibles d’encourager la tenue de la conférence, plusieurs fois reportée. À la question de savoir si la signature définitive de l’accord d’association pourrait intervenir simultanément avec Paris II, M. Lecourtier a répondu que le calendrier n’était pas fixé d’une façon très précise. Il a néanmoins souligné qu’il y avait «un parallélisme évident». «Ce n’est pas institutionnel, mais, politiquement, il y a une relation», a-t-il conclu.
L’ambassadeur de France à Beyrouth, Philippe Lecourtier, s’est félicité hier de la prochaine signature de l’accord d’association entre le Liban et l’Union européenne, soulignant que, désormais, le Liban était «définitivement accroché à l’Europe». M. Lecourtier s’exprimait à l’issue d’un entretien au Grand Sérail avec le chef du gouvernement Rafic Hariri,...