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Actualités - ANALYSES

Redressement économique - La détente politique gage d’une éclaircie

Le redressement économique par l’entente politique ? Il faut l’espérer. Pour le moment, c’est plutôt l’inverse : un armistice entre les pouvoirs au titre de la lutte prioritaire, forcément commune, contre la récession. La première pierre a été posée lors du séminaire que l’Éxécutif a tenu dimanche dernier à Baabda. Il y a été convenu de laisser de côté désormais tous les sujets qui fâchent. Pour travailler la main dans la main au sauvetage financier du pays, avec le concours actif du secteur privé. Premier objectif : déployer un ensemble de mesures susceptibles de répondre aux conditions posées par les donateurs potentiels en vue de Paris II. Ces projets ont été exposés en détail au chef de l’État, qui les a approuvés en demandant certaines retouches. Le président Émile Lahoud a, dès cet instant, rappelé au gouvernement qu’il lui fallait obtenir de suite un engagement de pleine coopération de la part du Législatif. Loin de toutes manigances politicardes. M. Lahoud a ajouté que, d’ailleurs, le renflouement implique une mobilisation à fond de tout le potentiel du pays, ainsi qu’une solide stabilité politico-sécuritaire. Le ralliement du Parlement, dont la présidence était jusque-là plutôt réfractaire, s’est effectué d’un coup de baguette magique, d’un jour à l’autre. Suite sans doute à d’amicaux conseils parvenus de l’Olympe où trônent les décideurs. La Chambre a de la sorte voté sans sourciller la TVA. Projet que l’on disait, il y a une semaine encore, voué au panier. Et qui n’a suscité, place de l’Étoile, que des objections minoritaires venues faire écho aux réticences des commerçants comme d’autres parties concernées. On peut dès lors supposer que le budget 2002 passera lui aussi comme une lettre à la poste. Les députés sont appelés à voter sinon à main levée comme un seul homme, du moins sans trop pinailler, pour ne pas perdre du temps. Car, c’est une évidence, l’adoption de la loi de finances avant le début de la prochaine année comptable, constituera le principal ticket d’entrée à la foire de Paris II. Cela, dans la mesure où c’est à travers son budget général que le gouvernement libanais doit démontrer qu’il est résolu à mettre un terme au gaspillage. Pour réduire le lourd déficit du Trésor. Parallèlement, l’on attend de l’entente politique entre les pouvoirs qu’elle facilite la mise en œuvre d’un programme fructueux de privatisations. Ces apports éventuels devront, comme on sait, amortir en partie le coûteux service (paiement des intérêts) de la dette publique. Dans le même esprit, les loyalistes, dont les différentes tendances se trouvent dorénavant confondues, affirment que la promulgation des nominations, mardi prochain, va donner à l’Administration l’élan nécessaire pour repartir du bon pied. La réforme, la réhabilitation de cette vieille machine poussive font également partie des conditions nécessaires au redémarrage de l’économie nationale, lui-même lié à l’appel d’air en direction des investissements. Baignant toujours dans le même climat optimiste, les responsables indiquent qu’ils ont désormais bon espoir de dénouer le cas difficile de l’Électricité du Liban. Par un replâtrage de fortune visant à permettre la privatisation de cet organisme. Ensuite, le président Rafic Hariri pourrait aller, l’esprit tranquille, relancer le président Jacques Chirac et les cadres du Fonds monétaire international, afin d’obtenir confirmation de la tenue de Paris II au début de l’an prochain.
Le redressement économique par l’entente politique ? Il faut l’espérer. Pour le moment, c’est plutôt l’inverse : un armistice entre les pouvoirs au titre de la lutte prioritaire, forcément commune, contre la récession. La première pierre a été posée lors du séminaire que l’Éxécutif a tenu dimanche dernier à Baabda. Il y a été convenu de laisser de côté...