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Actualités - CHRONOLOGIES

Promouvoir la recherche - pour un meilleur avenir de la neurochirurgie

Spectacle surréaliste que celui des montagnes vertes et des petites chapelles du Liban-Nord sur un écran géant du centre de conventions de San Diego (Californie), lors d’un meeting de la Société américaine des neurochirurgiens (CNS). Et pourtant c’est bien ce qui s’est passé au cours du discours du Dr Issam Awad, président sortant du CNS, originaire du Liban et plus précisément du village de Hasroun. Revenant à ses origines et à ses racines familiales (libanaises et américaines) qu’il a définies comme étant l’une des raisons de son succès, le Dr Awad en a donné un aperçu avant de se lancer dans un discours sur l’avenir de sa discipline intitulé :«Ode au sens et à la signification». À l’image de ce meeting qui clôturait son année à la tête de cette prestigieuse institution, cette intervention était diversifiée, truffée de citations littéraires et poétiques, analysant en profondeur la place d’un neurochirurgien dans la société et la voie qu’il lui convient de prendre dans un monde d’innovations technologiques et de changements sociaux. Voici des extraits de ce discours : «Le sens et la signification imprègnent deux éléments clés : la contribution et l’accomplissement d’une part, l’impact à long terme des actes d’autre part. Les deux éléments sont essentiels, mais aucun d’entre eux ne peut être significatif à lui tout seul. La contribution est jugée par les contemporains, alors que l’impact durable ne peut être établi qu’avec le temps, par l’Histoire (…) «Tout au long de l’Histoire, le professionnel de la médecine a été défini et perçu à travers le prisme des idées dominantes de son temps (…) Certains diront que nous entrons dans l’ère de l’information et de la technologie qui domineront dorénavant notre société, et que, par conséquent, le médecin doit aujourd’hui maîtriser la gestion de l’information et les applications de la technologie. Cependant, même si la médecine évolue dans ses dimensions scientifiques, elle ne pourra jamais se défaire de ses racines, les idéaux hippocratiques, la philosophie et la religion. Le vaste domaine de l’éthique est aujourd’hui plus que jamais d’actualité, alors même que nous abordons des questions comme ce qui devrait être fait d’innovations, tels le génome, le génie moléculaire ou la transplantation (…) «Considérons à présent les défis et les ouvertures que connaîtra la neurochirurgie dans les années à venir (…). Prédire l’avenir revient à reconnaître que nous ferons face à un inévitable progrès dû à un champ de connaissances de plus en plus vaste et des avances technologiques spectaculaires (…). L’expansion du savoir en neurobiologie et dans le domaine des génomes se poursuivra de toute évidence, et nous devons nous préparer à ses applications en neurochirurgie (…). «Mais face à cette chance incroyable, il y a un manque de médecins impliqués dans la recherche scientifique, et cela est aujourd’hui reconnu comme un inconvénient dans le domaine. Le pourcentage de médecins américains qui incluent la recherche comme élément essentiel dans leur carrière est tombé de 4,2 % en 1984 à 1,8 % en 1999, donc moins de 15 000 chercheurs. Les médecins sont par ailleurs incapables de mettre à profit une explosion de fonds alloués à la recherche (…). Les médecins s’excluent d’une industrie de recherche biomédicale qui représente plus de 21 milliards de dollars chaque année grâce aux seuls fonds fédéraux. «Nous devons œuvrer pour promouvoir la recherche en neurochirurgie (…). La neurochirurgie est bien équipée pour relever le défi, et nous serons tous récompensés par les bénéfices réalisés au niveau de notre secteur et de l’humanité. Il est vrai que les neurochirurgiens, vu leur emploi du temps chargé, ne peuvent être les seuls artisans de ces avances technologiques. Mais d’un autre côté, ils ne peuvent se permettre de devenir des observateurs mal informés à une époque de progrès continu (…). Les neurochirurgiens du futur doivent réserver du temps à l’étude d’autres domaines. Ils doivent ensuite utiliser les outils et les méthodologies disponibles dans ces secteurs pour mieux élucider les problèmes spécifiques à la neurochirurgie. Enfin, ils doivent traduire ce nouveau savoir en applications neurochirurgicales pratiques. Cette formule simple est néanmoins une garantie de succès académique (…)».
Spectacle surréaliste que celui des montagnes vertes et des petites chapelles du Liban-Nord sur un écran géant du centre de conventions de San Diego (Californie), lors d’un meeting de la Société américaine des neurochirurgiens (CNS). Et pourtant c’est bien ce qui s’est passé au cours du discours du Dr Issam Awad, président sortant du CNS, originaire du Liban et plus...