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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Conférence sur la protection des civils palestiniens aujourd’hui à Genève - La communauté internationale rappellera à Israël ses obligations humanitaires

Israël se verra rappeler, aujourd’hui au cours d’une conférence internationale à Genève, ses obligations découlant de la IVe Convention de Genève sur la protection des civils en temps de guerre que l’État hébreu a ratifiée en 1951. Cette conférence est maintenue, malgré la demande israélienne d’annulation ou de report, a affirmé hier le ministère suisse des Affaires étrangères. La Suisse, en tant qu’État dépositaire des Conventions de Genève du 12 août 1949 – textes de référence sur le droit humanitaire applicable en temps de guerre –, a préparé cette conférence demandée par l’Onu. Une première tentative avait échoué en juillet 1999. Cette réunion, boycottée par Israël et les États-Unis dès son annonce, se tient dans un contexte particulièrement sensible après les attentats sanglants du week-end dernier en Israël et les représailles israéliennes lundi et mardi. Tout a été minutieusement préparé de façon à ce que la conférence ne se transforme pas en tribune anti-israélienne. Prévue sur une demi-journée, elle se déroulera à huis clos et il n’y aura pas de débat, a précisé Pierre-Yves Fux, responsable de la division politique au ministère suisse des Affaires étrangères. «Nous tenons à ce que ça se passe bien, car cela peut dégénérer», a confié, sous couvert d’anonymat, une diplomate associée aux préparatifs. «S’il apparaît que les pays arabes font de la surenchère, comme lors des discussions sur le troisième emblème (ndlr de la Croix-Rouge) où des textes explosifs ont été publiés, si l’on radicalise le texte, alors on aura tout faux. Ce n’est pas un événement contre Israël», a-t-elle ajouté. Les 189 États parties aux Conventions ont été consultés par Berne depuis août dernier. Ces consultations ont débouché sur une «déclaration» solennelle préparée par un groupe de travail de 25 États «représentatifs», choisis par la Suisse. Israël n’en faisait pas partie. « Territoires disputés » Parmi les États retenus figuraient notamment les 5 membres permanents du Conseil de sécurité dont les États-Unis, les dix membres non permanents, ainsi qu’un représentant des non alignés, de l’Union européenne (Belgique), de la Ligue arabe et de l’Organisation de la conférence islamique (OCI). Le texte, issu de leurs travaux, ne sera pas soumis à un vote final. «Il devrait donc être le même que celui qui a été préparé, mais nous ne le saurons qu’à la fin de la conférence», a indiqué M. Fux. Israël a justifié son boycottage par un risque de politisation des débats, alors que les Conventions ont un objectif purement humanitaire, selon l’État hébreu qui, en outre, ne reconnaît pas l’existence de «territoires occupés», mais évoque des «territoires disputés». «De notre point de vue, il s’agit de politiser une question humanitaire. Nous avons dit dès le départ que nous n’y participerions pas», a déclaré début novembre Tuvia Israeli, un diplomate de la mission d’Israël auprès de l’Onu à Genève. De son côté, le département d’État américain a annoncé que les États-Unis ne participeraient pas à cette réunion dont la convocation ne s’appuie, selon eux, sur aucun fondement juridique dans la IVe convention. Les Suisses ont rappelé pour leur part qu’une résolution de l’Assemblée générale de l’Onu d’octobre 2000 avait recommandé l’organisation de cette conférence. Tout comme une précédente résolution avait précédé l’organisation de la conférence du 15 juillet 1999. À peine ouverte, cette dernière avait été ajournée – officiellement pour ne pas interférer avec la reprise du processus de paix –, le temps de réaffirmer «que la IVe Convention était applicable aux territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est».
Israël se verra rappeler, aujourd’hui au cours d’une conférence internationale à Genève, ses obligations découlant de la IVe Convention de Genève sur la protection des civils en temps de guerre que l’État hébreu a ratifiée en 1951. Cette conférence est maintenue, malgré la demande israélienne d’annulation ou de report, a affirmé hier le ministère suisse des...