Conférence - Cassini annonce la tenue d’un symposium sur l’abolition de la peine de mort

Au cours d’une conférence tenue hier au siège de l’ambassade d’Italie au Liban, M. Giuseppe Cassini a annoncé l’organisation d’un symposium sur l’abolition de la peine de mort vendredi 7 décembre, de 10h30 à 17h, au campus des sciences sociales de l’USJ, à la rue Huvelin, faculté de droit et des sciences politiques (amphithéâtre A). Ce symposium revêt une importance particulière, d’autant que des sommités du droit, des juristes ainsi que des hommes politiques y participeront. «Je cite notamment Mme Irène Khan, secrétaire générale d’Amnesty International, dont ce sera la première visite au Moyen-Orient, ainsi que Mme Margherita Boniver, vice-ministre italien des Affaires étrangères», a déclaré M. Cassini. Et d’insister sur la présence également de M. Guido Raimondi, juriste italien, membre de la Société française de droit international, membre de la Société italienne de droit international et expert dans le contexte des programmes d’assistance du Conseil de l’Europe aux pays de l’Europe centrale et orientale dans le domaine des droits de l’homme. «M. Raimondi est l’un des juges militants au Conseil d’Europe, qui réunit tous les pays européens, y compris Chypre, la Turquie et les pays de l’Est», a noté M. Cassini, qui a ajouté que le juriste italien a joué un rôle important dans l’élaboration de statut de la Cour pénale internationale. Précisant que cette Cour entrera en vigueur quand soixante pays du monde auront ratifié le statut, M. Cassini a regretté que le Liban ne figure pas encore sur la liste des pays signataires, «alors que tous les pays voisins l’ont déjà fait, à savoir la Syrie, Israël et la Jordanie». De son côté, Me Chibli Mallat, directeur de la chaire Jean Monnet en droit européen, directeur du Centre d’études sur l’Union européenne (CEUE) de l’USJ, a expliqué que «l’abolition de la peine de mort est une question millénaire et un moment important dans l’histoire des pays». «Je pense que c’est une valeur commune importante pour l’avenir du pays», a-t-il affirmé. Me Mallat a indiqué par ailleurs que le colloque se tiendra sous l’égide du CEUE. Il est organisé conjointement par la Commission de juristes pour l’abolition de la peine de mort et l’Institut des droits de l’homme du barreau de Beyrouth. «Le séminaire aura une dimension académique et non militante, a ajouté Me Mallat. Mais nous ne cachons pas qu’un grand nombre des participants sont engagés à fond dans cette cause», a-t-il conclu. Programme du symposium Des principes généraux seront abordés au cours de la première séance du symposium sur «l’abolition de la peine de mort», placée sous la présidence de M. Richard Chémaly, ancien doyen de la faculté de droit et des sciences politiques de l’USJ. Participeront à cette séance : – M. Muhammad Bahr al-Ulum, uléma de Najaf (Irak) ; – Mme Margherita Boniver, vice-ministre italien des Affaires étrangères ; – Michel Taube, Coalition mondiale pour l’abolition de la peine de mort ; – Irène Khan, secrétaire générale d’Amnesty International ; – Bahige Tabbara, ministre d’État. La deuxième séance sera présidée par le bâtonnier de l’Ordre des avocats de Beyrouth, Raymond Chédid. Elle se déroulera de 14h30 à 17h. Les thèmes qui y seront abordés sont les suivants : – «Le rôle du barreau», par M. Georges Assaf, directeur de l’Institut des droits de l’homme ; – «La dynamique parlementaire», par M. Boutros Harb, député ; – «La réforme législative», par M. Joseph Chaoul, doyen de la faculté de l’Université Saint-Esprit de Kaslik ; – «L’expérience libanaise», par M. Hassan Kawas, ancien président de la Cour d’assises ; – «Le rôle des associations», par Mme Ugarit Younan, du Mouvement du droit des gens. Le rapport de clôture sera lu par Me Chibli Mallat, directeur de la chaire Jean Monnet en droit européen, directeur du Centre d’études sur l’Union européenne de l’USJ.