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Actualités - CHRONOLOGIES

Une rescapée de Sabra et Chatila témoigne devant des sénateurs belges

Une rescapée du massacre de Sabra et Chatila en 1982 a témoigné publiquement à Bruxelles à la demande de quatre sénateurs belges, qui marquent ainsi leur soutien à la loi belge de 1993 au nom de laquelle pourrait être jugé le Premier ministre israélien Ariel Sharon, ministre de la Défense à l’époque de la tuerie. Wadha el-Sabek a expliqué aux parlementaires belges comment elle avait été séparée de son mari et de ses fils le 17 septembre 1982, alors qu’ils se trouvaient dans sa maison du camp de réfugiés palestiniens. «Les femmes ont été emmenées dans la salle de sport située non loin de là, où nous avons dû rester jusqu’au soir. Nous avons ensuite passé la nuit dans un bâtiment démoli. Le lendemain, j’ai retrouvé morts un de mes fils, ainsi que mon beau-frère», a-t-elle raconté lors de cette audition publique. Selon elle, elle a perdu en tout 15 membres de sa famille au cours de ces massacres commis après l’invasion de Beyrouth par l’armée israélienne. Les quatre sénateurs – Jean Cornil (Parti socialiste), Josy Dubié (écologiste), Vincent Van Quickenborne (du parti régionaliste flamand «Spirit») et Michiels Maertens (écologiste) – ont annoncé à l’occasion de cette rencontre la création en Belgique d’un comité Sabra et Chatila. «Ce comité a pour but de donner des informations sur les massacres de Sabra et Chatila et de collecter des fonds pour les avocats des personnes qui ont porté plainte contre Ariel Sharon», a expliqué le sénateur Van Quickenborne. La plainte contre Sharon se fonde sur une loi belge datant de 1993, qui accorde une compétence universelle aux tribunaux belges pour les crimes de guerre, de génocide et de crimes contre l’humanité, quels que soient le lieu où ils ont été commis et les nationalités et lieux de résidence des victimes et des accusés.
Une rescapée du massacre de Sabra et Chatila en 1982 a témoigné publiquement à Bruxelles à la demande de quatre sénateurs belges, qui marquent ainsi leur soutien à la loi belge de 1993 au nom de laquelle pourrait être jugé le Premier ministre israélien Ariel Sharon, ministre de la Défense à l’époque de la tuerie. Wadha el-Sabek a expliqué aux parlementaires belges...