Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

CORRESPONDANCE - Au défilé édénique de « Victoria’s Secret » - Le bijou-lingerie de Moawad

«Les êtres ne sont jamais si simples qu’on le croit. Même parmi les plus futiles, ce n’est pas seulement en lingerie que les femmes ont de curieux dessous». Celle de «Victoria’s Secret» (convoitée par la gent féminine de la planète) avait encore, comme le dit Émile Henriot, beaucoup à dévoiler lors d’un Fashion Show, pas du tout comme les autres, qui vient de se dérouler à New York et qui a été conçu pour être diffusé par la chaîne américaine ABC. Ici, l’audimat a notamment surpassé celui d’une émission, Temptation Island (un reality, show ), programmée à la même heure sur une autre chaîne et où l’on voit un groupe de jeunes gens et de jeunes filles s’adonnant au jeu de la séduction. Mais les téléspectateurs ont préféré admirer la collection lingerie-fêtes de «Victorias’Secret» et surtout les mannequins qui l’arboraient. Ces plus belles filles du monde sont apparues en dessous et négligés dont la maison a le secret et qui donnent envie à toutes les femmes de se déshabiller. «Victoria’s Secret» crème des dessous, certes affriolants, mais avec un zest BCBG pour ne pas tomber dans le vulgaire et le trivial. Soutien-gorge et slip en diamants et saphirs Quant au défilé télévisé, il donnait à voir de la lingerie d’apparat exhibée à la manière des vêtements «extérieurs». Le clou en était un soutien-gorge fait de 1 200 saphirs roses, de 2 300 diamants marquise et ronds, sertis dans du platine, et garni en son centre d’un diamant de 90 carats. Coût de ce bijou intime, 12,5 millions de dollars. Pour aller avec ce soutien-gorge, un slip assorti, également en diamants et saphirs roses, valant 750 000 dollars. À noter que chaque année, à la période des fêtes, «Victoria’s Secret» lance un produit de luxe de cette veine qui devient la perle de son catalogue (pour vente par correspondance), qui est aussi fameux que ses boutiques. Et, cette année, le défilé télévisé a donné encore plus d’éclat à sa collection des fêtes. Dans un décor enneigé, les belles créatures légères et très court vêtues (et néanmoins bottées de cuissardes) ont réchauffé l’atmosphère par leur apparition tantôt diaphane, tantôt bleutée, rougeoyante ou irisée et toujours envoûtante, avant de s’élancer très haut dans l’air, toutes ailes déployées. Les ailes sont une marque déposée de «Victoria’s Secret» dont les images publicitaires où souvent un ange, à demi dénudé, passe. Au défilé, la voix céleste d’Andréa Botcelli est venue compléter ce tableau édénique. L’esthétique y était indéniablement. Ce qui n’a pas empêché les féministes et les associations familiales de contester ce défilé, lui reprochant de réduire la femme à sa seule expression corporelle. Elles sont d’accord que la belle lingerie fait partie du monde de leurs consœurs mais elles refusent que la sensualité soit leur seul apanage. Peut-être que cette pensée de Martin du Gard pourrait apaiser leur réaction : «On ne peut négliger ce surcroît d’aisance et de bonne humeur que confère une lingerie fine».
«Les êtres ne sont jamais si simples qu’on le croit. Même parmi les plus futiles, ce n’est pas seulement en lingerie que les femmes ont de curieux dessous». Celle de «Victoria’s Secret» (convoitée par la gent féminine de la planète) avait encore, comme le dit Émile Henriot, beaucoup à dévoiler lors d’un Fashion Show, pas du tout comme les autres, qui vient de se...