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Actualités - CHRONOLOGIES

La prise du bastion nord n’était qu’une formalité après les redditions massives de talibans - L’Alliance du Nord s’empare de Kunduz

Les forces de l’Alliance du Nord sous l’autorité du général Mohammad Daoud se sont emparées hier de la ville de Khanabad avant d’investir Kunduz dont la prise n’était qu’une formalité après les redditions massives de talibans. Les troupes du général d’ethnie ouzbèke Rachid Dostam, un important chef de guerre de l’Alliance, se trouvaient hier soir à trois kilomètres de Kunduz sur le front ouest, mais elles n’y entreront qu’après les forces tadjikes de l’Alliance, a affirmé un général issu de cette ethnie, Mohammad Daoud. «À la suite d’une réunion avec les chefs militaires de l’Alliance de trois provinces du nord, j’ai été désigné futur gouverneur de Kunduz et je dois entrer le premier dans la ville», a déclaré le général Daoud, chargé des opérations militaires de l’Alliance sur ce front. L’agence Afghan Islamic Press (AIP), basée au Pakistan, avait pour sa part affirmé que les troupes de Dostam étaient entrées dimanche dans Kunduz, le dernier bastion des talibans assiégé depuis deux semaines par l’Alliance du Nord. La province de Kunduz est la dernière dans le nord de l’Afghanistan à être tenue par les talibans, après la chute de Kaboul le 13 novembre et la conquête de la majeure partie du pays par l’Alliance à la faveur des bombardements américains. Quelque 3 000 soldats avec à leur tête le général Daoud ont par ailleurs progressé dimanche vers Kunduz en s’emparant de Khanabad, un bourg situé à une vingtaine de km plus à l’est qui était encerclé depuis jeudi par l’Alliance. Épaulés par une dizaine de chars, les soldats de l’Alliance n’ont rencontré pratiquement aucune résistance de la part des talibans. Seuls quelques coups de feu sporadiques ont été entendus en banlieue de Khanabad, ainsi que dans les collines voisines. La prise sans combats de Khanabad a été rendue possible grâce aux redditions massives des miliciens islamistes ces derniers jours. Entassés dans une vingtaine de camionnettes, quelques centaines de talibans afghans et, vraisemblablement, des combattants étrangers ont franchi dimanche la ligne de front de Khanabad pour passer du côté de l’Alliance. 1 700 de leurs camarades, dont quelque 600 étrangers, avaient fait de même la veille sur tous les fronts. Selon l’Alliance, les miliciens pakistanais, arabes ou tchétchènes, dont le nombre est estimé à 2 000 par des commandants antitalibans, seront emprisonnés et «traités comme des êtres humains conformément à la charia», la loi islamique. «Si les États-Unis ou les Nations unies ou leur pays d’origine les réclament, nous les leur remettrons. Cela a été entendu avec les talibans», a déclaré Haji Mohammad Muhaqiq, un commandant de l’Alliance. Les mercenaires étrangers, dont certains avaient répondu à l’appel à la guerre sainte lancée par le mollah Omar, le chef des miliciens, après le début des frappes américaines le 7 octobre, refusaient de se rendre aux forces tadjikes du général Daoud par crainte d’être sommairement exécutés. La plupart d’entre eux ont préféré se rendre aux forces du général Dostam, basées à Mazar-i-Sharif, la principale ville du nord dont le seigneur de guerre d’ethnie ouzbèke est gouverneur. Tard dans la soirée, des informations parvenues de Mazar-i-Sharif ont fait état d’une mutinerie fomentée par ces détenus étrangers (voir par ailleurs). De leur côté, les talibans afghans, qui sont pour la plupart issus de l’ethnie pachtoune, seront désarmés et renvoyés dans leurs foyers sans être poursuivis, a assuré la coalition antitalibane.
Les forces de l’Alliance du Nord sous l’autorité du général Mohammad Daoud se sont emparées hier de la ville de Khanabad avant d’investir Kunduz dont la prise n’était qu’une formalité après les redditions massives de talibans. Les troupes du général d’ethnie ouzbèke Rachid Dostam, un important chef de guerre de l’Alliance, se trouvaient hier soir à trois...