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Parlement 2009 - CHRONOLOGIES

THÉATRE - Ce soir et demain (20h30) au Casino du Liban, un vaudeville de Feydeau - « Chat en poche » : un délire de rire

Ceux pour qui le théâtre est synonyme de rire, de détente et de plaisir seront servis. Chat en poche de Georges Feydeau est une pièce d’une heure trente sans entracte, qui, en ces temps de déprime profonde, vaut mieux que tous les «Prozacs». On sort, ayant rit tout son saoul, requinqué par cette sarabande bouffonne, où le comique de situation s’allie aux bons mots, pour offrir un divertissement irrésistible. Présenté par la boîte de production Urban Art, au théâtre du Casino du Liban, ce vaudeville est interprété par d’excellents comédiens, Jean Laurent Cochet en tête. Cet ancien pensionnaire de la Comédie française, qui a signé la mise en scène et joue le rôle principal (M. Pacarel), est un spécialiste de la comédie. Il a longtemps donné au Théâtre Édouard VII son propre cours d’art dramatique, d’où sont sorties des vedettes comme Gérard Depardieu, Richard Berry, Fabrice Luchini. Il a mis en scène de nombreuses pièces à succès. Et a fondé, depuis une dizaine d’années, l’Arche (Association pour le rayonnement de la comédie et de son plus haut enseignement) qui organise des stages d’art dramatique et des spectacles poétiques à travers la France. Autour de Jean Laurent Cochet, alias M. Pacarel, bourgeois enrichi dans le sucre qui cherche à accéder au statut plus prestigieux de mécène artistique, s’agitent des personnages charmants et cocasses. Il y a sa fille Julie (Coralie Coscas), l’intellectuelle de la famille, «compositrice» d’un opéra, que son père veut faire jouer à l’opéra Garnier, et pour lequel il cherche un ténor exceptionnel. Il y a sa seconde épouse, la belle Marthe Pacarel, qui ne refuserait pas les avances d’un jeune galant. Et les amis intimes : le Dr Landernau (Jean-Pierre Leroux) et son épouse, Amandine (Liliane Sorval) à l’âme – et le feu– d’une midinette dans un physique un peu trop généreux. Sans oublier : M. Lanoix de Vaux (Pierre de Choulot), le petit fiancé niais et maladroit de Julie, le domestique (Fabien Jacquelin) bizarrement amoureux d’Amandine, et Dufausset (Stéphane Guillemin), le faux ténor, en réalité un étudiant en droit. Tout ce petit monde va se trouver pris dans un chassé-croisé rocambolesque, où de quiproquo en imbroglio, et par une parfaite articulation des effets, les coups de théâtre vont se succéder, allant même jusqu’au délire. On frôle l’absurde, mais le surréalisme échevelé est toujours ici rattrapé par une mécanique extrêmement élaborée du rire. Chat en poche : du boulevard plein d’esprit, servi par une brillante distribution. Une bouffée de gaieté à ne pas manquer.
Ceux pour qui le théâtre est synonyme de rire, de détente et de plaisir seront servis. Chat en poche de Georges Feydeau est une pièce d’une heure trente sans entracte, qui, en ces temps de déprime profonde, vaut mieux que tous les «Prozacs». On sort, ayant rit tout son saoul, requinqué par cette sarabande bouffonne, où...