L'opération israélienne contre une flottille humanitaire, qui s'est soldée le 31 mai par la mort "tragique" de neuf militants pro-palestiniens, doit être exploitée pour presser l'Etat hébreu de lever le blocus de Gaza, a estimé dimanche un haut responsable de l'ONU.
"Nous voulons vraiment savoir ce qui s'est passé ou utiliser ce qui s'est passé et qui est tragique comme une occasion pour essayer de (...) convaincre Israël de changer de politique", a déclaré John Holmes, secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des affaires humanitaires, dans un entretien avec l'AFP à Sydney.
"C'est la conséquence que nous voudrions voir de tout cela", a-t-il dit en qualifiant le blocus israélien en vigueur depuis 2007 "d'inacceptable", de "contre-productif" et de "très dommageable pour la population de Gaza".
"Ce n'est pas une politique judicieuse" et "appropriée", a poursuivi le responsable onusien en soulignant le "large" consensus "maintenant hors d'Israël" selon lequel l'approche de l'Etat hébreu "n'aide pas à combattre l'extrémisme".
John Holmes, en Australie pour des entretiens de haut niveau avec des pays donateurs, s'est dit satisfait qu'un nouveau cargo d'aide irlandais, le Rachel Corrie, en route pour Gaza, ait été intercepté sans violences samedi.
Il a précisé que l'ONU était en discussions avec Israël et des pays donateurs pour déterminer quoi faire de la cargaison du navire.
"Nous voulons vraiment savoir ce qui s'est passé ou utiliser...
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