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Parlement 2009 - ANALYSES

Le pouvoir craint que la mission - des émissaires US soit axée - sur le Hezbollah

C’est en principe vers la fin de la semaine prochaine que devraient arriver à Beyrouth, dans le cadre d’une tournée régionale, les deux émissaires du département d’État, le secrétaire d’État adjoint pour les affaires du Moyen-Orient, William Burns, et son conseiller spécial, le général à la retraite Anthony Zinni. La mission de ces deux émissaires vise essentiellement à s’informer du point de vue des parties concernées au sujet des idées évoquées par le chef de la diplomatie américaine, Colin Powell. Celui-ci s’était alors prononcé pour l’édification d’un État palestinien, au côté d’Israël, avec comme préalable un arrêt de la violence et un gel des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens. L’ensemble de ce dossier régional sera passé au crible au cours de la tournée régionale de M. Burns et du général Zinni. Ce dernier connaît parfaitement le dossier du fait qu’il a occupé le poste de commandant des forces américaines au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Sans compter qu’il a effectué plusieurs visites dans la région pour une série d’entretiens avec les dirigeants des pays concernés par la crise du Proche-Orient. La mission des deux émissaires US revêt donc un caractère essentiellement régional, mais il reste que les milieux proches du pouvoir à Beyrouth craignent que les contacts de M. Burns et du général Zinni avec les responsables libanais ne soient pas axés principalement sur les perspectives de paix globale, mais plutôt sur le dossier du Hezbollah et sur la demande américaine de gel des avoirs du parti intégriste. Selon certaines sources, les deux émissaires américains mettront l’accent, lors de leurs entretiens à Beyrouth, sur la nécessité de rétablir définitivement le calme à la frontière entre le Liban et Israël de manière à éviter tout risque de dérapage militaire dans les régions méridionales. Les émissaires du département d’État feront valoir sur ce plan qu’il est impératif, dans les circonstances présentes, de ne pas donner au Premier ministre israélien Ariel Sharon le prétexte de lancer une opération militaire de grande envergure au Liban-Sud. M. Sharon risquerait, en effet, de prendre pour prétexte une quelconque opération susceptible d’être menée par le Hezbollah dans le secteur des fermes de Chebaa pour effectuer une fuite en avant et tenter de torpiller les efforts de médiation déployés par l’Administration américaine. Cette nécessité d’éviter tout soubresaut au Liban-Sud a également été mise en évidence par les principaux membres de l’Union européenne. Face à ce forcing occidental, les trois pôles du pouvoir ont relancé ces dernières quarante-huit heures leurs concertations afin d’afficher une position unie dans la perspective du ballet diplomatique dont la région pourrait être le théâtre à plus ou moins brève échéance.
C’est en principe vers la fin de la semaine prochaine que devraient arriver à Beyrouth, dans le cadre d’une tournée régionale, les deux émissaires du département d’État, le secrétaire d’État adjoint pour les affaires du Moyen-Orient, William Burns, et son conseiller spécial, le général...