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Actualités - CHRONOLOGIES

Communautés - Le patriarche maronite rencontrera aujourd’hui le président Vicente Fox - Sfeir à Mexico : Nous espérons que toutes les armes seront ramassées -

C’est surtout lors de ses rencontres avec les jeunes émigrés que le patriarche maronite Nasrallah Sfeir adopte un langage direct en réponse à des questions qui portent sur des points chauds et délicats tels que la présence syrienne au Liban ou encore l’avenir du Hezbollah. Quand on lui demande à Mexico s’il encourage les jeunes à rentrer définitivement au Liban, le cardinal Sfeir ne cherche pas à donner des illusions et se contente de dire : «Allez-y. Voyez comment la situation s’y présente et décidez vous-mêmes. Je ne peux prendre aucune décision à votre place». Il se montre tout aussi franc quand on l’interroge sur la présence syrienne : «C’est une situation qui prévaut depuis vingt-cinq ans. L’accord de Taëf a stipulé que les forces syriennes devaient se redéployer deux ans après (la signature de l’accord) en prévision de leur retrait. Mais rien ne s’est passé». Quant au Hezbollah, Mgr Sfeir le décrit ainsi : «Il est formé de jeunes Libanais qui ont eu pour objectif la résistance contre Israël. Nous espérons que l’armée israélienne se retirera définitivement du Liban et que l’accord de Taëf sera appliqué, en ce sens que toutes les armes seront ramassées et que le pays recouvrera sa souveraineté, son indépendance et sa liberté de décision». En réponse à une question, le prélat maronite ajoute : «Des résolutions internationales ont été votées en faveur du Liban, et elles doivent être appliquées. L’essentiel est d’unifier nos positions et de réclamer nos droits. Je ne sais pas ce que les Américains veulent, mais je le répète : les Libanais doivent resserrer les rangs». Le métropolite du Mexique, du Venezuela et d’Amérique centrale, Mgr Antoine Chedraoui, a tenu le même discours à L’Orient-Le Jour. Un discours d’unité au Liban même, mais aussi à l’étranger. Selon lui, «d’aucuns tentent de diviser les rangs de la diaspora». Prié de révéler l’identité de ceux qui essayent de diviser en particulier l’Union libanaise culturelle mondiale, Mgr Chedraoui a parlé de «certains fonctionnaires», avant de poursuivre : «Il est temps que ces derniers comprennent qu’il y a des Libanais de l’émigration qui sont devenus des présidents, des parlementaires, des sénateurs, des ministres et des gouverneurs. Qu’ils nous laissent donc tranquilles. Nous voulons contrôler la relation entre la diaspora et la patrie. Qu’ils cessent donc de la diviser». Pour en revenir aux activités pastorales du cardinal Sfeir, celui-ci avait visité le siège du métropolite grec-orthodoxe où une foule d’émigrés l’attendait ainsi que de nombreuses personnalités mexicaines, dont la présidente du Sénat Maria de Los Angeles Morano ainsi que le gouverneur de Mexico Arturo Monteal. Durant le week-end, Mgr Sfeir a été l’hôte de l’archevêque maronite du Mexique, Mgr Boutros Wadih Tayah, qui a notamment souhaité, lors d’un dîner offert en l’honneur du patriarche, que «le Liban redevienne prospère, libre, indépendant et souverain». Puis il a visité l’église de Saint-Maron à Mexico, avant de se rendre à celle de Notre-Dame du Perpétuel Secours de la communauté grecque-catholique. Le cardinal Sfeir a prononcé à cette occasion une allocution dans laquelle il a souligné l’importance de la convivialité entre les communautés chrétienne et musulmane au Liban. S’adressant aux personnes présentes, il a déclaré : «Nous vous demandons d’aller de temps en temps au Liban. Prenez vos enfants avec vous et demandez à obtenir pour eux la nationalité libanaise. Qu’ils deviennent des citoyens libanais comme ils sont mexicains, à 100 %». Hier matin, le patriarche Sfeir s’est rendu dans la ville de Puebla, à environ deux heures de Mexico, pour une visite à la colonie libanaise qui y réside. Il doit rencontrer aujourd’hui lundi le président mexicain Vicente Fox.
C’est surtout lors de ses rencontres avec les jeunes émigrés que le patriarche maronite Nasrallah Sfeir adopte un langage direct en réponse à des questions qui portent sur des points chauds et délicats tels que la présence syrienne au Liban ou encore l’avenir du Hezbollah. Quand on lui demande à Mexico s’il encourage les jeunes à rentrer définitivement au Liban, le...