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Actualités - OPINIONS

Tribune - Le ramadan, prière et joie partagées

La célébration d’événements religieux revêt, au Liban, un caractère spécifique. L’esprit de tolérance qui caractérise les communautés religieuses les pousse à partager spontanément leurs joies et leur bonheur à l’occasion de leurs fêtes respectives. Devant ces coutumes, qui expriment, au-delà de l’échange protocolaire de vœux, une volonté certaine de convivialité, nous nous sentons fiers d’être libanais. Parmi les événements vécus en commun par musulmans et chrétiens, figure le jeûne de ramadan. Le premier jour de ramadan marque, pour les musulmans, le début d’un mois entier de jeûne. La pratique consistant à se priver de nourriture et de boisson, de l’aube au coucher du soleil, est loin d’être absurde. Bien au contraire, elle rapproche l’homme de Dieu et rappelle aux nantis les privations dont souffrent leurs frères démunis. En outre, le jeûne possède des effets thérapeutiques indéniables, auxquels viennent s’ajouter son rôle au niveau de la maîtrise de la volonté et des mauvaises actions. Durant le mois de ramadan, le zèle et la générosité des musulmans nantis s’amplifient envers leurs frères et la solidarité entre riches et pauvres atteint son apogée. Des prières s’élèvent jour et nuit et diverses occasions sont commémorées en ce mois sacré. À cela vient s’ajouter le changement dans les habitudes alimentaires. Ce changement est à la fois marqué par la diversité des plats et des boissons d’une part, et par la modification des horaires des repas, de l’autre : un repas avant l’aube, appelé «sohour», et un autre, après le coucher du soleil, appelé «fotour». Le phénomène libanais communément appelé «les tentes de ramadan» ne doit, en aucune manière, nous faire oublier que d’autres musulmans se livrent à la prière et à la méditation, loin de l’ambiance de festivités et de divertissement qu’offrent ces «tentes». Si, dès que retentit le canon annonçant la fin du jeûne, certains s’empressent de manger de longues heures durant, d’autres se contentent de se nourrir modestement, se rappelant les paroles du Prophète : «L’homme n’a jamais rempli pire récipient pour sa santé que son estomac». Le Liban tout entier s’associe à la joie des musulmans d’accueillir ce mois de jeûne et souhaite, à ceux qui l’observent, que Dieu puisse agréer leur jeûne et leurs bonnes actions. Directeur général et chef de cabinet du mufti de la République
La célébration d’événements religieux revêt, au Liban, un caractère spécifique. L’esprit de tolérance qui caractérise les communautés religieuses les pousse à partager spontanément leurs joies et leur bonheur à l’occasion de leurs fêtes respectives. Devant ces coutumes, qui expriment, au-delà de l’échange protocolaire de vœux, une volonté certaine de convivialité, nous...