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Actualités - CHRONOLOGIES

Vie politique - Départ aujourd’hui du chef du gouvernement pour Berlin - Hariri intensifie ses efforts pour contrer - les menaces de sanctions US

Le chef du gouvernement, Rafic Hariri, se rend aujourd’hui en visite officielle à Berlin, une des étapes du périple qu’il a entamé depuis que le Liban a été sollicité pour adhérer à la coalition internationale antiterroriste. Et si aujourd’hui cette tournée revêt davantage d’importance, c’est parce qu’elle intervient au moment où les menaces américaines de sanctions contre le Liban – qui refuse, rappelle-t-on, de geler les avoirs du Hezbollah, considéré par Washington comme une organisation terroriste – se précisent. M. Hariri doit exposer au chancelier allemand, Gerhard Schröder, la position de Beyrouth par rapport à la lutte contre le terrorisme. Celle-ci se fonde notamment sur la nécessité d’établir une distinction entre les actes terroristes et les actes de résistance, jugés légitimes par le Liban. Ses entretiens à Berlin ont donc pour but principal de rallier le maximum de capitales occidentales, susceptibles d’influencer les décisions américaines, au point de vue libanais. Rappelons que la conseillère américaine à la Sécurité, Condoleeza Rice, avait indirectement menacé le Liban de sanctions économiques, dans une déclaration à la chaîne de télévision américaine ABC, en affirmant que «les tentatives du Liban pour redynamiser son économie et s’intégrer davantage à l’économie mondiale resteront vaines si Beyrouth ne répond pas aux demandes américaines» relatives au gel des avoirs du Hezbollah. Boutros : «Nous devons parler peu» Les menaces américaines indirectes contre le Liban ont été au centre de l’entretien du président du Conseil avec M. Fouad Boutros, ancien chef de la diplomatie. La conversation a aussi porté sur une série de questions en rapport avec l’actualité locale, notamment le projet de loi sur les municipalités, largement contesté dans les milieux chrétiens beyrouthins. «Nous avons passé en revue la situation locale et toutes les questions qui peuvent être examinées. En ces circonstances, nous devons parler peu et réfléchir davantage pour que la situation évolue dans un sens favorable à l’intérêt du pays», a-t-il déclaré à la presse à sa sortie du Sérail. Il a aussi indiqué que le chef du gouvernement «fournit des efforts louables dans l’intérêt du pays», a-t-il dit. Et de renchérir : «Les circonstances ne sont pas faciles. Mais le moral du président Hariri est haut et il envisage l’avenir avec optimisme», sans préciser s’il parle de la situation économique locale ou des menaces de sanctions économiques américaines contre le Liban. Prié de commenter la situation actuelle, il a déclaré : «Elle est délicate, mais nous ne sommes pas dans l’impasse». Réserves de Murr sur le code des municipalités Plus tard, le chef du gouvernement a reçu M. Michel Murr, député du Metn et ancien vice-président du Conseil, avec qui il a aussi discuté du projet de loi sur les municipalités sur lequel M. Murr exprime également des réserves. Le parlementaire a vivement critiqué le texte, élaboré par son fils, le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, déplorant notamment le chapitre relatif à la réduction des prérogatives du mohafez de Beyrouth au profit du président de la municipalité de la capitale. «En vertu de ce projet de loi, le mohafez de Beyrouth est devenu comme un évêque nommé à La Mecque», a-t-il notamment déclaré au terme d’un entretien avec M. Nabih Berry, place de l’Étoile. Parmi les autres visiteurs de M. Hariri, le bâtonnier Michel Liyan et une délégation du Rassemblement des femmes d’affaires libanaises, conduite par Mme Leyla Karamé. La délégation lui a remis un mémorandum dans lequel elle réclame notamment l’ouverture d’un centre commercial permanent pour les femmes d’affaires et d’un autre, également permanent, pour les produits libanais et arabes. Dans une déclaration à la presse, Mme Karamé a également affirmé avoir exprimé devant M. Hariri le souhait d’une étude plus exhaustive sur l’institution de la TVA.
Le chef du gouvernement, Rafic Hariri, se rend aujourd’hui en visite officielle à Berlin, une des étapes du périple qu’il a entamé depuis que le Liban a été sollicité pour adhérer à la coalition internationale antiterroriste. Et si aujourd’hui cette tournée revêt davantage d’importance, c’est parce qu’elle intervient au moment où les menaces américaines de...