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Actualités - CHRONOLOGIES

Communautés - Le patriarche maronite attendu mercredi au Mexique - Sfeir : Il faut un État où les Palestiniens puissent vivre

Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a affirmé samedi au cours de sa visite à Mendoza, État fédéré argentin situé à 1 100 km de la capitale, Buenos Aires, que la situation en Afghanistan a des «répercussions au monde entier et surtout au Moyen-Orient, qui souffre depuis un demi-siècle du conflit entre Israéliens et Palestiniens». «La seule solution, a-t-il ajouté, réside dans l’édification d’un État au sein duquel les Palestiniens pourront vivre». Abordant le problème de l’accord de Taëf, il a déploré qu’il n’ait «pas été appliqué dans son intégralité puisque les 40 000 soldats syriens, qui surveillent tout de telle manière à ce que rien ne se produise sans qu’ils ne soient tenus au courant, n’ont toujours pas été redéployés». «Il faut revoir la situation au Liban, pays qui ne possède ni souveraineté, ni indépendance, ni libre décision», a indiqué le prélat maronite, en souhaitant que le Liban retrouve «tout cela». S’exprimant devant des journalistes argentins dans le cadre d’une conférence de presse, Mgr Sfeir a également souhaité «le retrait de toutes les forces étrangères du Liban et l’application des résolutions votées par le Conseil de sécurité de l’Onu il y a près de 22 ans». «Si ces résolutions sont appliquées, le Liban retrouvera son indépendance, sa souveraineté complète, et son intérêt lui dicte d’entretenir les meilleurs relations avec ses voisins, particulièrement la Syrie», a-t-il souligné. Concernant l’émigration massive des Libanais, il a indiqué «qu’un million de Libanais de toutes les communautés ont quitté le Liban au cours des dix dernières années». Il a par ailleurs condamné les attaques du 11 septembre sur New York et Washington et a plaidé en faveur «d’une répartition des richesses plus juste» dans un monde ravagé par la pauvreté. Il a ensuite mis l’accent sur le fait que «18 communautés coexistent en paix au Liban tant qu’un acteur extérieur ne vient pas semer la zizanie entre elles». Interrogé sur les relations druzo-maronites, Mgr Sfeir a affirmé «qu’elles se sont normalisées après la réconciliation survenue dans la Montagne». Dans le cadre de son séjour à Mendoza, le temps d’un week end, le patriarche s’est d’abord entretenu vendredi à son arrivée à l’aéroport avec le vice-gouverneur de l’État, Juan Gonzalez Gabiola, et avec un ministre d’origine libanaise, Juan Carlos Khalifé. Il s’est ensuite rendu à l’église Saint-Jean Maron, puis a été invité à dîner chez M. José-Luis de Correa et sa femme Judith Ibrahim, originaire de Dik el-Mehdi et apparentée au patriarche. Samedi, Mgr Sfeir a visité l’église Notre-Dame de Lourdes dans la région d’el-Challao, avant de répondre aux questions sur le Liban des paroissiens de l’église Saint-Jean Maron. Ils les a invités à se rendre au Liban et à rester attachés aux traditions et à la culture libanaises. De leur côté, les Libanais lui ont demandé de plaider auprès de l’État libanais pour qu’un consul représentant le Liban soit nommé à Mendoza. Le patriarche maronite a ensuite célébré l’office à l’église Saint-Jean Maron, en présence notamment du président des évêques de Mendoza, du ministre argentin Juan Carlos Khalifé et du député argentin d’origine libanaise Raul Baaklini. Dans la soirée (hier matin heure de Beyrouth), un dîner a été organisé par l’Association libanaise en l’honneur du prélat maronite. Dans un mot prononcé en espagnol à l’occasion, Mgr Sfeir a affirmé que «beaucoup d’armées et de hordes étrangères ont traversé le Liban au cours de son histoire» et que «cela est toujours le cas actuellement». «Mais ils ont toujours fini par partir et le Liban est demeuré une terre de liberté, de dignité, de sainteté et de dynamisme», a-t-il souligné. Hier matin (16h à Beyrouth), le patriarche maronite a quitté Mendoza pour la ville de Tucuman, troisième étape de sa visite argentine. Il sera aujourd’hui de retour à Buenos Aires, avant de s’envoler mercredi pour le Mexique, quatrième étape de son périple sud-américain.
Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a affirmé samedi au cours de sa visite à Mendoza, État fédéré argentin situé à 1 100 km de la capitale, Buenos Aires, que la situation en Afghanistan a des «répercussions au monde entier et surtout au Moyen-Orient, qui souffre depuis un demi-siècle du conflit entre Israéliens et Palestiniens». «La seule solution, a-t-il ajouté,...