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Actualités - CHRONOLOGIES

PROGRAMME - « Pour que le Liban ne devienne pas un grand restaurant »Une saison riche au Théâtre al-Madina

Conférence de presse hier, dans les locaux du Théâtre al-Madina, Clemenceau, pour l’annonce du programme de l’année mais surtout du mois de Ramadan. Un calendrier chargé, diversifié et multiculturel. Une véritable gageure que la directrice du théâtre, Nidal el-Akchar, soutient et semble prête à défendre bec et ongles. Jugez-en plutôt par ces extraits de son allocution. «Dans un monde où règnent les contradictions, la violence et l’injustice. En ces temps de conflits, de guerres, de pauvreté, de famine, d’ignorance. Et à travers tout ce que le peuple palestinien est en train de subir, un peuple qui lutte contre le plus terroriste des États, à savoir l’État sioniste». Et la culture dans tout cela ? Et son rôle dans le changement des mentalités ? s’est demandée la directrice du Madina. «Aujourd’hui, plus que jamais, nous avons besoin d’une culture multiple au rôle unificateur. Nous avons besoin de créativité, de libre expression. C’est cette forme de culture, qui forme la charpente de nos sociétés». Et de poursuivre : «Là, on ne peut s’empêcher de nous poser des questions sur la situation du théâtre dans le monde arabe. Le théâtre qui reste sans doute le seul secteur où la liberté, le rêve et le dialogue s’expriment pleinement. Disons-le carrément : la situation du théâtre est défaillante. D’où le défi qu’il nous incombe de relever». Et c’est justement cette mission que le théâtre al-Madina s’est fixée. Parmi les nombreux problèmes dont ce secteur souffre, il y en a un qui tient particulièrement au cœur de Mme Achkar. Celui des salles de théâtre. «La plupart des salles de spectacles et de cinéma ont été transformées en dépôts ou en magasins de chaussures (notamment à la rue Hamra)». Mme Achkar refuse catégoriquement d’entendre parler du Grand théâtre qui va être transformé en restaurant. Cela la fait bondir de rage. «Il s’agit là d’un crime culturel en bonne et due forme. Un crime qui va rejoindre celui de la Bibliothèque nationale ou des sites du patrimoine délaissés». «Le Liban ne sera pas un grand restaurant. Ni un night-club. Nous œuvrons de toutes nos forces pour rendre à notre pays son rôle précurseur», a conclu Nidal el-Ackhar. Les activités Pour ce qui est du programme du mois de Ramadan, il est festif en activités. Lever de rideau tous les soirs à 21h. Un repas de Shour est présenté ensuite dans le café Kawalisss. Ouverture en beauté avec Un homme et une femme de Mohammed Idriss. Du 17 au 20 novembre, 20h30. Le directeur du théâtre national tunisien endosse là le rôle de l’auteur et du metteur en scène pour une pièce inspirée de trois pièces du maître du nô, Zeami. Ce vendredi, 9 novembre, à 20h30, Paroles et musique d’Orient, récital poétique bilingue ouvert au public. Conçu, interprété et réalisé par Nidal el-Achkar. Avec la participation de Jahida Wehbé, Randa Asmar, Khaled Abdallah, Jihad el-Andari et Mohammed Akil. Durée du spectacle : 1h15 mn. Le spectacle sera repris en arabe les 22, 26 et 27 novembre. «L’ensemble Washm» du Maroc. Les 23 et 24 novembre. Cet ensemble interprète en chants et en musique les grands poèmes arabes du XIe siècle, tout comme ceux de notre ère. Soirée «tarab», dimanche 25, avec Jahida Wehbé et les grands classiques de Abdel Wahab, Asmahane, Oum Koulthoum, Farid el-Atrache. Les 7 et 8 décembre : la musicienne Fella el-Jazairiyya. Piano, oud, accordéon, elle maîtrise ces trois instruments. Tout comme le chant andalou. Elle possède à son actif près de 15 albums dont elle a composé les musiques. La famille complète du oud : jeudi 29 novembre et dimanche 2 décembre. Ghassan Zarzour (oud soprano), Nicolas Nakhlé ( oud soprano), Saed Saab (oud alto), Afif Merhej ( oud alto), Charbel Eid (oud basse), David Stephan ( percussions). Jalaleddine Weiss, le 30 novembre et le 1er décembre. Il a délaissé la guitare occidentale après être tombé amoureux du qanun. En fait, c’est après avoir écouté un enregistremnt du oud de Mounir Béchir qu’il s’est tourné vers l’oriental. Le cheikh Yassine el-Tahami et sa troupe de chants religieux. Mercredi 5 et jeudi 6 décembre. Il nous vient d’Égypte. Et il interprète, avec sa troupe, les chants soufis tirés de poèmes d’Ibn el-Fared, d’Ibn Arbi… Soirée «bagdadiyya» avec la musicienne Sahar Taha. Le 9 décembre. Et clôture, la Libanaise Rima Khcheiche et le Yuri Honin Trio de Hollande pour un concert mêlant l’Orient et l’Occident.
Conférence de presse hier, dans les locaux du Théâtre al-Madina, Clemenceau, pour l’annonce du programme de l’année mais surtout du mois de Ramadan. Un calendrier chargé, diversifié et multiculturel. Une véritable gageure que la directrice du théâtre, Nidal el-Akchar, soutient et semble prête à défendre bec et ongles. Jugez-en plutôt par ces extraits de son allocution. «Dans un...