Liban-Italie - Calvaire des passagers libanais à Milan : Alitalia s’explique et s’excuse

La compagnie aérienne italienne Alitalia a tenu hier, dans un communiqué, à clarifier sa position concernant l’affaire des quarante Libanais bloqués au début de cette semaine à l’aéroport de Milan Malpensa. Elle a présenté ses excuses pour tous les dérangements subis. La compagnie italienne a expliqué le retard de ses vols par le fait que les autorités aéroportuaires avaient décidé la fermeture des deux aéroports milanais suite à la détérioration des conditions climatiques. La densité du brouillard a en effet sérieusement altéré la visibilité à moins de 550 mètres. De sévères mesures de sécurité ont, par ailleurs, été appliquées au début de cette semaine, ce qui, ajoutées aux autres restrictions, ont provoqué des perturbations énormes touchant tous les vols des compagnies aériennes dans la péninsule, y compris la compagnie nationale italienne. Alitalia a en outre relevé que sa direction voulait éviter à tout prix l’annulation du vol Milan-Beyrouth. Et, pour ne pas abandonner ses passagers à leur sort, elle a essayé de leur accorder un permis de sortie de l’aéroport en vue de les transférer dans des hôtels. Chose faite pour une partie des passagers, détenteurs de visas Schengen, alors que d’autres voyageurs se sont résignés à croupir à l’aéroport. Par ailleurs, la compagnie aérienne a révélé qu’un vol a pu être assuré avec deux heures de retard, mais des passagers n’ont pu pointer à l’heure fixée et le commandant de bord a dû attendre une heure supplémentaire sans résultat. Alitalia a rappelé que, pour la seule journée du 30 octobre, la compagnie a dû annuler plus de cinquante vols pour des raisons météorologiques touchant l’espace aérien milanais. Enfin, Alitalia a rejeté catégoriquement toutes les allégations de discrimination concernant les passagers libanais, et a tenu à confirmer ses relations étroites avec Beyrouth. La compagnie a rappelé qu’elle avait été une des premières compagnies européennes à renouer avec l’aéroport de Beyrouth au début des années 90, au lendemain de la fin des hostilités, et a confirmé son intention d’assurer des vols quotidiens entre l’Italie et le Liban.