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Actualités - CHRONOLOGIES

FRANCOPHONIE - Quand le Liban n’a rien à envier à personne…

Il est parfois utile de rappeler certaines lapalissades. De remettre les pendules à l’heure. Le Liban devait accueillir, le mois dernier, le IXe sommet des chefs d’État et de gouvernement de 55 pays francophones, et pour les raisons que plus personne, aujourd’hui, n’ignore, ce sommet-là a été reporté d’un an. Les esprits chagrins diront que ce pauvre Liban n’a vraiment pas de chance, pour une fois qu’il pouvait être au cœur, sinon du monde du moins de la planète francophone... Mais qu’à cela ne tienne : d’abord ce n’est qu’un report, et puis les activités culturelles francophones vont se poursuivre, sans relâche, durant les douze mois à venir. En France, ils disent : «On n’a peut-être pas de pétrole, mais des idées, ça on en a». Un constat qu’ici, au Liban, on peut facilement et tout naturellement faire nôtre. Le sommet n’aura pas lieu avant un an, nous n’avons qu’un tout petit pays – et de gros problèmes –, mais plus on avance et plus on se rend compte que sur le plan de la richesse humaine, sur celui de la matière proposée, nous n’avons rien à envier à personne. Bien au contraire. Dans le domaine de la culture, d’abord. La quantité de plus en plus significative d’écrivains, de poètes, d’essayistes, d’auteurs dramatiques, de cinéastes, de metteurs en scène, de sculpteurs, de musiciens, de stylistes libanais. Qui gravitent au centre de l’espace francophone, en France, en Belgique, en Suisse, au Canada, etc. Il n’y a pas que la quantité : la qualité suit souvent et la réputation de ces hommes et de ces femmes (qu’il serait évidemment trop long de citer exhaustivement) dépassent largement les frontières du Liban pour aller s’imposer dans ces pays. Dans le domaine de la presse, ensuite. Aux côtés de L’Orient-Le Jour, qui a fêté il y a deux ans son 75e anniversaire – ce qui en fait le doyen de toute la presse libanaise – il y a, et en bonne place, l’hebdomadaire Magazine, fondé il y a 45 ans, ainsi que son mensuel Femme. Des publications de qualité qui soutiennent avantageusement la comparaison avec les meilleurs hebdos et périodiques français. Quant à La Revue du Liban, fondée vers la fin des années 20, et qui a adopté une nouvelle formule très appréciée, elle reste largement diffusée aussi dans les pays d’émigration et maintient le contact avec la grande majorité des membres de la diaspora. Sans oublier, évidemment, la place de choix qu’occupe Le Commerce du Levant au sein de la presse économique libanaise dont il est le doyen et qui augmente régulièrement sa diffusion. Et si l’on tient compte de la kyrielle de périodiques mondains publiés aussi dans la langue de Molière, on ne peut que constater que le français, qui occupe une telle place dans la presse écrite au Liban et qui ne cesse de progresser, est le reflet réel de l’importance du rôle que cette presse joue dans tous les aspects de la vie politique, culturelle, économique, scientifique et sociale du Liban.
Il est parfois utile de rappeler certaines lapalissades. De remettre les pendules à l’heure. Le Liban devait accueillir, le mois dernier, le IXe sommet des chefs d’État et de gouvernement de 55 pays francophones, et pour les raisons que plus personne, aujourd’hui, n’ignore, ce sommet-là a été reporté d’un an. Les esprits chagrins diront que ce pauvre Liban n’a...