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Actualités - CHRONOLOGIES

Communautés - Le patriarche maronite s’arrête à Paris avant sa tournée pastorale en Argentine, en Uruguay et au Mexique - Sfeir : Le Liban doit assumer à nouveau ses responsabilités

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, est arrivé lundi après-midi à Paris pour une visite de vingt-quatre heures au cours de laquelle il rencontrera mardi matin le président Jacques Chirac, le président du Sénat, Christian Poncelet, le président de la commission parlementaire des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale française, François Loncle, ainsi qu’une délégation parlementaire. Mgr Sfeir a tenu ainsi à transiter par Paris – avant sa tournée pastorale dans certains pays d’Amérique latine – afin de s’entretenir avec les hauts responsables français aussi bien de la situation au Liban que des derniers développements sur la scène internationale. Peu après son arrivée à Paris, le patriarche maronite a rencontré l’archevêque de Paris, Mgr Jean-Marie Lustiger, avant de célébrer une messe en l’église Notre-Dame du Liban de Paris en présence de près de 450 personnes dont, notamment, l’ambassadeur du Liban en France, Élysée Alam, le chef du Bureau de la Ligue arabe à Paris, Nassif Hitti, de nombreux pôles d’influence de la communauté libanaise en France, des représentants du courant aouniste et une importante délégation des Forces libanaises. Évoquant les circonstances de cette escale française, et dans une allusion à peine voilée à la conjoncture présente au Liban, le cardinal Sfeir a notamment relevé, dans une interview à L’Orient-Le Jour, que «les relations franco-libanaises sont très anciennes et nul n’ignore que c’est la France qui a mené le Liban à l’indépendance après en avoir été la puissance mandataire». «C’est aussi la France qui a permis au Liban d’avoir ses propres institutions», a déclaré le patriarche maronite, qui quittera Paris tard ce soir. «La France est sans conteste le pays le plus proche de nous», a encore dit Mgr Sfeir qui a ajouté que c’est justement pour cela qu’il a voulu faire une halte à Paris avant sa tournée pastorale en Uruguay, en Argentine et au Mexique. Sur sa rencontre d’aujourd’hui avec le président Chirac, le patriarche a indiqué qu’il s ’agira d’un tour d’horizon de la situation actuelle au Liban. Prié de dire s’il avait un message particulier à transmettre au chef de l’État français ou un point de vue à lui exposer, le patriarche-cardinal a répondu qu’il rappellera à l’Élysée que «la situation au Liban est anormale, comme on le sait, et qu’il faut que l’on revienne à la situation normale pour que le Liban assume à nouveau ses responsabilités propres et aussi à l’égard de tout ce qui est en relation avec lui». À propos de certains reproches relatifs à l’attitude de la France à l’égard du Liban, le patriarche Sfeir a affirmé : «Je pense que nous devons assumer nos responsabilités de par nous-mêmes avant de faire supporter des responsabilités aux autres. Selon l’adage “Aide-toi et le ciel t’aidera...” Nous devons donc nous aider nous-mêmes avant de demander. Mais tant que nous resterons au même stade, nous ne pourrons blâmer les autres. Tel est mon avis». Enfin, sur son périple latino-américain qu’il entamera à partir de demain, le maître de Bkerké a précisé qu’il s’agit d’une visite pastorale au cours de laquelle il sera à l’écoute des communautés libanaises en Argentine, en Uruguay et au Mexique et qu’il saisira cette occasion pour avoir des entretiens avec les dirigeants et les instances politiques et religieuses de ces trois pays du continent américain. «Par ailleurs, nous entendrons et discuterons avec les peuples de ces pays et en particulier les communautés libanaises implantées en Argentine, en Uruguay et au Mexique et leur demanderons de rester en contact avec leur première patrie, le Liban».
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, est arrivé lundi après-midi à Paris pour une visite de vingt-quatre heures au cours de laquelle il rencontrera mardi matin le président Jacques Chirac, le président du Sénat, Christian Poncelet, le président de la commission parlementaire des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale française, François Loncle, ainsi...