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Actualités - CHRONOLOGIES

NOMINATIONS - Rafic Hariri s’est entretenu avec quatorze membres de son gouvernement - Les ministres désormais au cœur du mécanisme de décision

C’est une première : dans le cadre du dossier des nominations – avec comme toile de fond la querelle entre les différents pôles du pouvoir –, et conformément à la décision du dernier Conseil des ministres, le chef du gouvernement Rafic Hariri s’est entretenu hier avec quatorze membres de son équipe. Une façon toute nouvelle – tout en appliquant Taëf – de mettre ces derniers au cœur du mécanisme des nominations : oubliée la troïka, c’est désormais le ministre qui participe désormais à la prise de décision. Et qui assumera en personne la responsabilité de celle-ci. Le but de cette opération est clair : chaque membre du cabinet Hariri devra former un véritable «team» avec le directeur général de son ministère et avec le(s) président(s)-directeur(s) général(aux) de chaque office autonome dépendant de son autorité. Et éviter ainsi tout blocage administratif sous prétexte d’une quelconque mésentente, qu’elle soit ponctuelle ou bien quasiment irrémédiable. Rafic Hariri s’est ainsi successivement entretenu avec les ministres de l’Information Ghazi Aridi, de la Santé Sleimane Frangié, des Travaux publics et des Transports Négib Mikati, de l’Environnement Michel Moussa, du Travail Ali Kanso, de la Culture Ghassan Salamé, des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud, de l’Agriculture Ali Abdallah, des Affaires sociales Assaad Diab, de la Jeunesse et du Sport Sebouh Hovnanian, de l’Éducation nationale Abdel-Rahim Mrad, de l’Énergie Mohammed Abdel-Hamid Beydoun et de l’Industrie Georges Frem. Le Premier ministre – qui a insisté sur l’urgence d’une redynamisation administrative, prélude essentiel à toute solution économique – a évoqué avec ses interlocuteurs, à raison de quinze minutes avec chacun d’entre eux, trois dossiers. D’abord, l’appartenance communautaire des futurs nominés : si la confession des directeurs généraux reste inchangée, les présidents-directeurs généraux de certains offices autonomes n’appartiendront plus à la même communauté (le PDG d’Idal serait dorénavant sunnite par exemple, et celui d’EDL maronite). Ainsi, les ministres éviteront de poser la candidature de fonctionnaires n’appartenant pas à la communauté souhaitée. Ensuite, les ministres ont été avisés des mesures et du mécanisme des nominations tel que voulu par le premier d’entre eux (et qui consistent, répétons-le, à donner bien plus d’importance au rôle et aux prérogatives de chaque membre du gouvernement). Enfin, dernier sujet abordé : les postes vacants. Tout cela en attendant évidemment l’aval du Conseil des ministres – qui ne se tiendra pas jeudi prochain en raison de la Toussaint et du voyage de Rafic Hariri en Russie, mais qui pourrait bien se tenir exceptionnellement ces deux jours. Quelques indiscrétions : il semblerait que le ministre de l’Environnement Michel Moussa ne veuille pas changer son directeur général, et que le ministre des Transports Négib Mikati dispose d’un poste à pourvoir dans l’Aviation civile. Ce que l’on pourrait en fait dire, c’est que beaucoup de fonctionnaires de première catégorie risquent fort de conserver leur poste. Quant à la trentaine d’organismes de contrôle (Inspection centrale, Fonction publique, Cour des comptes, Conseil d’État, etc.), chacun de ses présidents sera nommé sur base d’un accord entre les deux pôles de l’Exécutif.
C’est une première : dans le cadre du dossier des nominations – avec comme toile de fond la querelle entre les différents pôles du pouvoir –, et conformément à la décision du dernier Conseil des ministres, le chef du gouvernement Rafic Hariri s’est entretenu hier avec quatorze membres de son équipe. Une façon toute nouvelle – tout en appliquant Taëf – de mettre ces...