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Extrait
Par DAVIDIAN Edgar, le 27 octobre 2001 à 00h00
«On regardait de loin la maison de la colline et à chaque fois qu’on la regardait, nous accompagnait un rêve de bonheur. Et nous accompagnait, insidieusement, la promesse d’une autre vie, plus calme, pleine de pardon et de liberté, plus proche de l’univers des secrets et des promesses qui nous habitent. La maison de la colline était bâtie solitaire en dehors des quartiers, des groupements et des ruelles, en dehors des limites de danger, intérieur ou extérieur, en dehors des dates de la prudence, du réveil et des affrontements. On la voyait parfois à travers une pluie torrentielle et un ciel aux nuages menaçants, et d’autrefois dessinée en profil d’un horizon embrasé par le crépuscule et on l’imaginait aussi parfois, au mileu des nuits printanières, embaumant les citronniers avec au-dessus un firmament clair aux étoiles scintillantes. J’imaginais qu’une seule personne ou deux tout au plus y habitaient. Je croyais qu’une femme belle, libérée des angoisses du temps et de la nuit, y résidait et un preux chevalier enfourchant une monture couverte de poussière l’approchait dès la tombée du soir».
«On regardait de loin la maison de la colline et à chaque fois qu’on la regardait, nous accompagnait un rêve de bonheur. Et nous accompagnait, insidieusement, la promesse d’une autre vie, plus calme, pleine de pardon et de liberté, plus proche de l’univers des secrets et des promesses qui nous habitent. La maison de la colline était bâtie solitaire en dehors des quartiers,...
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