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Actualités - CHRONOLOGIES

JUSTICE - Une nouvelle liste est arrivée au parquet de cassation - Addoum : Le Liban n’est pas lié - au terrorisme international

Le parquet de la Cour de cassation est littéralement submergé de télégrammes d’Interpol, réclamant des informations sur des suspects. Des dizaines de demandes ont été ainsi envoyées aux polices des pays membres de cette institution et elles viennent des quatre coins du monde, mais plus particulièrement des États-Unis, d’Argentine, du Paraguay et d’Égypte. Chaque jour apporte son nouveau lot de personnes recherchées et les services concernés multiplient les investigations. La dernière liste vient d’Égypte et elle comporte sept noms, dont celui du frère d’Ayman Zawahiri (chef du Jihad islamique égyptien), Mohammed Mohammed Rabih Zawahiri. Selon le télégramme d’Interpol, les sept personnes seraient membres de l’organisation du Jihad islamique égyptien et seraient recherchées par les autorités du Caire pour activités terroristes, tentatives d’assassinats, usage illégal d’armes à feu et complicité criminelle. L’Interpol égyptien a envoyé la liste de sept noms aux polices de nombreux pays, demandant des informations sur les personnes concernées. Au cas où elles seraient repérées, elles devraient être arrêtées pour permettre aux autorités égyptiennes de demander leur extradition. Ces personnes sont outre le frère d’Ayman Zawahiri, Mohammed Abou Seoud Mustapha, Hassanein Nasr Fahmi Nasr, Ahmed Tarek Anouar Sayed, Abdelrahmane Abdallah Mohammed Raja, Chehata Sarouat Salah et Abdel Aziz Moussa Daoud Jamal. Un seul dossier judiciaire pour trafic d’armes Cette liste vient s’ajouter aux nombreuses qui l’ont précédée et qui portent à plusieurs dizaines le nombre de personnes recherchées par les polices du monde. À chaque fois, le scénario est le même : la liste est envoyée au parquet de cassation qui la défère aux services concernés afin d’entamer les investigations. La Sûreté générale cherche dans ses dossiers si les personnes recherchées ont fait un séjour sur le territoire libanais et si elles ont des liens avec les groupes actifs au Liban. La police judiciaire cherche à son tour dans ses archives pour voir si les noms figurant sur la liste possèdent des dossiers au Liban. Les réponses sont envoyées aux polices des pays qui les réclament. Jusqu’à présent, des dizaines de noms parvenus au parquet de cassation, un seul possède un casier judiciaire au Liban. Il s’agit d’un Libanais de la famille Yassine, établi au Paraguay et recherché au Liban pour trafic d’armes. En tout cas, selon le procureur Adnane Addoum, un seul Libanais pourrait être impliqué dans les attentats du 11 septembre aux États-Unis, mais le Liban n’a pas encore de preuve formelle à ce sujet. Le parquet prépare d’ailleurs un dossier complet sur Ziad Jarrah qui serait ensuite envoyé au FBI, mais il attend encore les réponses de certaines compagnies étrangères avec lesquelles Jarrah aurait été en contact. Tous les autres noms parvenus au parquet appartiennent à des individus non libanais. Quant aux trois figurant sur la liste des «22 terroristes les plus recherchés du monde», ils sont certes libanais, mais sont impliqués dans le détournement de l’avion de la TWA qui remonte à 1985. Et comme ils ne sont pas au Liban, c’est aux pays qui les hébergent de décider s’ils souhaitent les extrader ou non. Scission à Esbet el-Ansar Addoum est donc formel, le Liban n’abrite aucun membre d’el- Qaëda d’Oussama Ben Laden. Certains Libanais ont certes fait partie des «Afghans arabes» qui ont suivi un entraînement en Afghanistan et ont combattu contre les Soviétiques dans ce pays, mais soit ils sont morts, comme Bassam Kanj alias Abou Aïcha, tué à Denniyé en décembre 1999, soit ils ont quitté le pays. Selon le procureur, aucun lien n’a pu être établi entre les groupuscules islamiques implantés au Liban et l’organisation de Ben Laden. Quant à Esbet el-Ansar, la formation palestinienne extrémiste, figurant sur la liste américaine d’organisations favorisant le terrorisme, Addoum affirme que ses liens avec el-Qaëda ne sont pas prouvés. D’ailleurs, cette organisation est actuellement victime d’une scission, pour conflit sur le commandement et Jamaat el-Nour, formée d’anciens membres de Esbet el-Ansar, a ainsi vu le jour récemment. Elle serait dirigée par les proches de Hicham Chreydi, fondateur de Esbet el-Ansar et assassiné en 1986. Les proches du fondateur estiment que Abou Mahjane est un usurpateur et dévie de la voie tracée «par le maître». Cette scission affaiblit en tout cas considérablement le groupe salafi, qui, selon Addoum, ne compterait pas plus de 300 partisans et dont les activités sont de plus en plus limitées, à cause de la surveillance stricte dont il fait l’objet. En somme, le Liban n’est pas lié au terrorisme international. Il n’a donc rien à craindre... ni à cacher.
Le parquet de la Cour de cassation est littéralement submergé de télégrammes d’Interpol, réclamant des informations sur des suspects. Des dizaines de demandes ont été ainsi envoyées aux polices des pays membres de cette institution et elles viennent des quatre coins du monde, mais plus particulièrement des États-Unis, d’Argentine, du Paraguay et d’Égypte. Chaque jour...