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Actualités - CHRONOLOGIES

Washington tente de gagner du terrain à l’approche de l’hiver - Malgré le soutien US, l’Alliance du Nord - recule face aux taliban à Mazar-i-Sharif

Les États-Unis ont effectué hier des attaques aériennes coordonnées avec l’opposition armée en Afghanistan, pour gagner du terrain à l’approche de l’hiver, alors que Washington restait en première ligne face au bioterrorisme avec la mort, annoncée lundi, de deux employés des postes. L’offensive américaine contre les taliban risque, selon les experts, de se heurter à deux écueils qui surgiront de façon concomitante : le redoutable hiver en Afghanistan et le Ramadan. La chute de la neige et des températures interviendront en effet en même temps que le début du Ramadan, à la mi-novembre. En plus de la rigueur du froid paralysant transports, hommes et machines, le conflit durant le mois de jeûne musulman pourrait conforter ceux qui pensent que les États-Unis ont engagé une guerre contre l’islam. À l’approche de l’hiver, l’appui aux combattants de l’opposition armée, dans un pays montagneux difficile, s’est donc renforcé dans le but de renverser plus rapidement le régime taliban, accusé de protéger Oussama Ben Laden, tenu pour responsable des attaques qui ont fait plus de 5 250 morts aux États-Unis le 11 septembre. Des avions américains ont bombardé hier la capitale afghane et, pour la troisième journée consécutive, les lignes de front des taliban, près de la ville de Mazar-i-Sharif (nord) et au nord de Kaboul, dans le cadre d’attaques coordonnées avec les forces de l’opposition. Avec l’appui de l’aviation américaine, l’Alliance du Nord a lancé dans la nuit de lundi à mardi une offensive sur Keshendeh, à 70 kilomètres au sud de Mazar-i-Sharif, ville stratégique pour le contrôle du nord du pays. L’un des principaux chefs de guerre de l’Alliance du Nord, Mohammad Atta, a toutefois reconnu que ses hommes avaient dû céder aux taliban le terrain gagné dans la région de Mazar-i-Sharif avec l’appui de l’aviation américaine. «Au début, nous avons progressé, mais plus tard, les taliban ont lancé une contre-offensive et ont pu regagner le terrain perdu», a-t-il expliqué. Depuis plusieurs jours, les frappes aériennes américaines sur les lignes de front des taliban dans cette région tentent d’ouvrir la voie à une offensive de l’Alliance du Nord. Mazar-i-Sharif représente un double intérêt : dotée d’un très vaste aéroport, elle est située à une centaine de kilomètres de la frontière avec l’Ouzbékistan, où les États-Unis ont déployé des unités d’élite de la 10e division d’infanterie légère. Cette ville et son aéroport pourraient servir de base avancée pour les Américains pour poursuivre leur effort militaire pendant l’hiver qui s’approche. Mazar-i-Sharif contrôle également un des axes d’accès à Hérat, à l’ouest, dont la conquête par les forces antitaliban consoliderait leur contrôle du nord du pays. Les frappes aériennes «sont clairement destinées à aider ces forces au sol afin qu’elles puissent être capables d’occuper davantage de terrain», a admis le secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld. L’aviation américaine a également bombardé hier les positions taliban sur la ligne de front qui défend la capitale afghane, où sont concentrés quelque 6 000 soldats taliban. Les taliban, de leur côté, ont continué d’égrener les bilans de victimes civiles, invérifiables, alors que les journalistes n’ont pas le droit de circuler librement dans les zones contrôlées par les taliban en Afghanistan. Selon Abdul Hanan Hemat, chef de l’agence de presse Bakhtar, organe officiel des miliciens islamiques, 52 civils ont trouvé la mort lors d’un raid américain sur un village près de la ville de Kandahar (sud-est de l’Afghanistan), tard lundi soir.
Les États-Unis ont effectué hier des attaques aériennes coordonnées avec l’opposition armée en Afghanistan, pour gagner du terrain à l’approche de l’hiver, alors que Washington restait en première ligne face au bioterrorisme avec la mort, annoncée lundi, de deux employés des postes. L’offensive américaine contre les taliban risque, selon les experts, de se heurter à...