LIBAN-SUD - Tension à la frontière

Des sources diplomatiques généralement bien informées ont révélé que le représentant du secrétaire général des Nations unies pour le Liban-Sud, Staffan de Mistura, demeure attaché à sa stratégie qui consiste à répertorier toutes les violations israéliennes de la ligne bleue tracée par les Nations unies. Chaque fois qu’une violation de cette ligne qui sépare le Liban d’Israël est signalée, M. de Mistura publie un communiqué détaillant les circonstances de la violation et en adresse copie aux Nations unies et au gouvernement israélien, mettant en garde contre une nouvelle escalade de la violence au Liban-Sud, surtout dans l’atmosphère de tension internationale qui prévaut depuis le début de la guerre contre le terrorisme. La copie destinée à Israël est remise aux dirigeants de Tel-Aviv par le représentant personnel du secrétaire général des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Terjé Roed-Larsen, lui-même ingénieur de la ligne bleue. Les mêmes sources, citées par notre correspondent diplomatique Khalil Fleyhane, relèvent que, non content d’ignorer les mises en garde de M. de Mistura, le gouvernement israélien a entrepris de mener une vaste campagne d’intoxication visant à prévoir une éventuelle action du Hezbollah à sa frontière. La campagne vise également les camps palestiniens au Liban-Sud qui sont présentés comme étant autant de bases d’el-Qaëda, l’organisation d’Oussama Ben Laden, dans le dessein, bien évident, d’en faire les prochaines cibles d’attaques américaines contre le terrorisme. D’autant plus qu’Israël pourrait bien se livrer à un raid contre ces mêmes camps, sous prétexte de représailles contre l’assassinat de son ministre du Tourisme Revaham Zeevi et que la DCA du Hezbollah parviendra, tôt ou tard, à abattre un appareil israélien lors des survols quotidiens du territoire libanais.