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Actualités - CHRONOLOGIES

DANSE - « Du côté des chorégraphes » au théâtre Monnot - Spectacle à triple facette

Du côté des chorégraphes est un spectacle de danse en trois tableaux signé Nada Kano, Raza Hammadi et Frederik Lazzarelli. Trois chorégraphes de nationalités différentes – mais tous les trois méditerranéens et francophones –, qui abordent la danse de manière personnelle et originale. Au Théâtre Monnot, jusqu’au 26 octobre (20h30), le public pourra donc découvrir et apprécier trois talents concentrés en un seul spectacle conçu par Nada Kano et interprété par un groupe libanais de jeunes danseurs et de danseuses essentiellement formés par elle. Ouverture avec Spirale (20 minutes), danse contemporaine très expressive et première expérience chorégraphique de Nada Kano (Liban). Le thème ? «Essentiellement, le rapport de l’individu au groupe, répond-elle. L’envie d’exister en dehors des autres et à quel point on peut s’en détacher ; le groupe uni et le groupe effrité ; la tension continue entre l’autorité du groupe et le désir d’une expression individuelle». Le décor est sobre, réduit au minimum. Les danseurs sont en blanc, vêtus de drôles de robes en tissu rapiécé. Les mouvements sont très contrastés ; les danseurs sont aux prises avec un combat intérieur. Mais aux mouvements violents et aux corps rigides, tendus à l’extrême, presque cassés, succèdent toujours l’harmonie et la souplesse. Et les corps se détendent, s’épanouissent… mais jamais pour longtemps. Histoire d’un conflit éternel, traduit en de beaux mouvements d’ensemble. Cortège vénitien (10 minutes) de Frederik Lazzarelli (France) est une chorégraphie purement classique (maniériste) au thème direct et accessible. Un ballet plein de couleurs et d’humour, avec costumes, sur une musique d’opéra (tirée du film Farinelli). L’histoire d’un homme un peu sophistiqué, un peu bizarre, entouré de sa petite cour. Un tableau au rythme enlevé, récréatif et frais à souhait. Finale avec du jazz très contemporain. Beyrouth ô Beyrouth (35-40 minutes) de Raza Hammadi (Algérie) parle du monde contemporain, de la ville, des rapports sociaux – souvent violents – entre les gens, de communication… sur une musique variée : Boléro de Ravel mixé avec de la musique algérienne, Fatiguée de Barbara, Bruce Lee, etc. Deux canapés, une petite table, une télévision, des personnages en habit de ville. Et deux couples qui se croisent, s’entremêlent, se heurtent. À signaler, pour cette partie du spectacle, la participation du danseur français d’origine algérienne Taher Hammadi. «Nous préparons ce spectacle depuis un an, car il y a eu beaucoup de changements et d’obstacles en cours de route», indique Nada Kano qui s’est occupée de tout coordonner. Pourquoi ce concept ? «J’ai eu envie d’exposer les danseurs à des styles différents et de ne pas rester cloîtrée dans un seul créneau. De présenter également au public un spectacle varié, en élargissant le plus possible l’abord de la danse». Au départ, la chorégraphe et danseuse projetait de travailler avec plusieurs chorégraphes, «mais je n’ai pas pu aller au bout de mon idée, par manque de moyens financiers, dit-elle. Toutefois, avec Raza Hammadi et Frederik Lazzarelli, j’ai pu réaliser ce que j’avais en tête, mon idée initiale par rapport à la conception de la danse». Les chorégraphies Spirale, Cortège vénitien et Beyrouth ô Beyrouth ont été spécialement créées pour le spectacle Du côté des chorégraphes. Trois œuvres très différentes, mais interprétées avec un même souci de perfection du mouvement et de l’expression.
Du côté des chorégraphes est un spectacle de danse en trois tableaux signé Nada Kano, Raza Hammadi et Frederik Lazzarelli. Trois chorégraphes de nationalités différentes – mais tous les trois méditerranéens et francophones –, qui abordent la danse de manière personnelle et originale. Au Théâtre Monnot, jusqu’au 26 octobre (20h30), le public pourra donc découvrir et...