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Actualités - CHRONOLOGIES

DIPLOMATIE - Le ministre italien des AE évoquera avec Lahoud et Hariri la lutte contre le terrorisme - Renato Ruggiero demain à Beyrouth, après Le Caire et avant Damas

La tournée proche-orientale du ministre italien des Affaires étrangères Renato Ruggiero, qui le conduira du Caire à Téhéran en passant par Beyrouth – où il arrive demain dimanche – et Damas, revêt, selon des sources diplomatiques bien informées, une triple importance. Par son timing d’abord, «au regard de la conjoncture actuelle». Ensuite, parce que c’est le premier contact officiel d’un membre du gouvernement Berlusconi – depuis l’arrivée de ce dernier au pouvoir – avec les responsables de ces quatre pays. Enfin, et surtout, Rome accorde un intérêt particulier à ses contacts avec l’Égypte, le Liban, la Syrie et l’Iran. Notamment depuis les attentats de New York et Washington, et depuis le début de la guerre contre le terrorisme. Ces mêmes sources indiquent que le chef de la diplomatie italienne a insisté au Caire, comme il insistera à Beyrouth et dans les autres capitales, sur «l’importance de la relance des négociations de paix au Proche-Orient». Des négociations vues comme le remède principal pour une éradication du terrorisme. Renato Ruggiero avisera également ses interlocuteurs de la position italienne. Du fait que Rome «est prête à jouer un rôle dans le rapprochement des points de vue des différentes parties en conflit». D’autant plus que les relations italo-iraniennes sont «très bonnes» : l’Italie est le premier pays européen à avoir ouvert la porte au dialogue irano-européen. L’ancien Premier ministre italien (et actuel président de la Commission européenne) Romano Prodi, avait visité par deux fois l’Iran, et le président iranien Mohammad Khatami, s’était rendu à Rome, pour sa première visite à l’étranger après son accession au pouvoir. C’était en 1998. Les sources précitées affirment d’ailleurs que Rome voit d’un œil particulièrement intéressé le soutien iranien indirect aux États-Unis dans leur guerre contre l’Afghanistan. Ne serait-ce qu’en accordant l’autorisation aux soldats américains d’apporter de l’aide humanitaire aux réfugiés afghans. Notons également que le ministre italien des AE compte beaucoup sur l’écoute et la réceptivité des responsables iraniens aux propositions qu’il leur soumettra. À l’aune de la solide relation entre les deux pays, d’autant plus, dit-on, que «Téhéran n’est pas impliquée dans le terrorisme qui a visé New York et Washington». D’autre part, les sources bien informées ont indiqué que Renato Ruggiero s’entretiendra après-demain lundi dans l’après-midi avec le président syrien Bachar el-Assad. Il évoquera avec lui l’éventualité d’une relance des négociations de paix, ainsi que la position syrienne à l’égard de la lutte contre le terrorisme. Et plus tôt à Beyrouth, selon ces mêmes sources, le chef de la diplomatie italienne mettra l’accent sur «la nécessité de ne pas transformer le Liban-Sud en champ de guerre». Rome souhaitant éviter à Beyrouth d’importants incidents de sécurité qui résulteraient de certaines considérations régionales. Autre sujet de discussions lors de l’escale beyrouthine du ministre italien : la relance du processus de paix. Sachant que le Liban appuie cette relance, à condition qu’elle soit basée sur les accords de Madrid, le principe de la terre contre la paix, et le droit des Palestiniens au retour. Les rencontres italo-libanaises s’axeront également sur le dossier économique. Sur la disposition italienne d’augmenter son aide au Liban dans ce domaine. Le ministre Ruggiero souhaiterait également, ajoutent les sources précitées, en savoir plus sur l’avenir de la conférence de Paris II. Il écoutera d’ailleurs attentivement les desiderata libanais en matière de soutien financier. En ce qui concerne la visite à Rome du Premier ministre Rafic Hariri, prévue initialement fin septembre dernier, elle a été annulée en raison des rebondissements sur les scènes régionale et internationale. Un nouveau rendez-vous sera d’ailleurs pris, et ce avant la fin de l’année. Renato Ruggiero évoquera également avec ses interlocuteurs libanais le dossier de la lutte contre le terrorisme. Des interlocuteurs qui ne manqueront pas de lui rappeler l’importance que revêtira à leurs yeux un appui italien à la position libanaise. Qui demande qu’un distinguo soit fait entre résistance et terrorisme. Rappelons que le ministre italien des AE arrivera à Beyrouth à 18h30 demain dimanche. Il sera accueilli par son homologue libanais Mahmoud Hammoud, et reçu le lendemain lundi par Rafic Hariri, puis par le chef de l’État Émile Lahoud.
La tournée proche-orientale du ministre italien des Affaires étrangères Renato Ruggiero, qui le conduira du Caire à Téhéran en passant par Beyrouth – où il arrive demain dimanche – et Damas, revêt, selon des sources diplomatiques bien informées, une triple importance. Par son timing d’abord, «au regard de la conjoncture actuelle». Ensuite, parce que c’est le premier...