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Actualités - OPINIONS

Bloc-notes - Vérités et mensonges

Dangereux précédent que d’avoir autrefois, notamment en tant que Libanais, citoyens d’un pays jeune, pris position contre l’Irak parce que le régime de Bagdad avait dénié l’indépendance d’un pays, le Koweït, et violé ses frontières internationales ? Était-ce épouser, ipso facto, tout le déploiement de la puissance américaine, sourire aux avions furtifs et approuver jusqu’à l’embargo mortifère imposé au pays de Saddam Hussein et de Badr Chaker al-Sayyab par les États-Unis ? Mais, comparaison n’est pas raison, et la mauvaise foi est, en général, dans ces cas, l’apanage des médiocres plus que des fanatiques. Le grand Orthodoxe, celui qui s’exprime en apoghtegmes plus souvent qu’en prose simple, a dit un jour : «Si la fin justifie les moyens, qu’est-ce qui justifie la fin ?». Cette phrase obscure m’a toujours semblé s’imposer à certains moments critiques, je ne sais pourquoi : ainsi peut-on adopter un langage qui vous déroute vous-même. Il s’agit bien sûr d’un «mot» de Soljénitsyne, qui, quand il ne stigmatise pas l’Occident à Harvard (1), nous offre des énigmes. Énigmes ? Les moralistes, dont il fait (oh combien !) partie, ne s’embarrassent pas d’exemples... *** Bien sûr, tout le monde a, pour ainsi dire, peur de dormir dans le noir en ce moment. Bien sûr, il fait peur. Les hommes d’État, eux-mêmes, voyez-les, sont fragilisés. Les athlètes aussi. L’heure n’est pas à ironiser sur les bactéries, l’indécence est remisée au placard. Il est temps d’«être intelligent jusqu’aux conséquences». Même un couplet sur les religions ne s’impose pas. Il faudrait «délugubriser» les médias. Mais que rapporteraient-ils ? L’histoire d’une magnanerie, des poèmes afghans, une réclame de Guerlain, les choses de la vie. Comme toujours, bonne part de plaisir et bonne part de peine. Et puis, la poésie, afghane, comme dans un supplément littéraire de samedi dernier, libanaise comme Schéhadé cité par un professeur ce matin, sans oublier les sonnets de William Sh... (1) Cf «Le discours de Harvard», Alexandre Soljenitsyne
Dangereux précédent que d’avoir autrefois, notamment en tant que Libanais, citoyens d’un pays jeune, pris position contre l’Irak parce que le régime de Bagdad avait dénié l’indépendance d’un pays, le Koweït, et violé ses frontières internationales ? Était-ce épouser, ipso facto, tout le déploiement de la puissance américaine, sourire aux avions furtifs et...