Systèmes d’exploitation – 1 400 applications tournent en natif sur le dernier bébé d’Apple - Mac OS X 10.1 : un Puma lâché dans la nature… -

Comme pressenti, comme prévu et comme annoncé, Phil Schiller et Steve Jobs ont lâché dans la nature Puma, la version de travail fonctionnelle de Mac OS X. Le plus félin des systèmes d’exploitation est disponible depuis quelques semaines aux États-Unis et en Europe. La nouvelle mouture du système d’Apple est ressentie comme une délivrance. Dix point un sur l’échelle des OS ! Voilà le chiffre dont il faudra garder en souvenir : Steve Jobs, Phil Schiller, respectivement PDG et directeur marketing mondial de la firme à la Pomme, ainsi qu’une brochette de développeurs de différentes sociétés d’édition ont tout bonnement coupé le souffle à l’assistance du Moscone Center de San Francisco. Le système est prêt. Enfin ! Mais il n’arrive pas seul : 1 400 applications tournent déjà en natif sur cette version et la plupart des éditeurs commencent à prendre le chemin de la commercialisation. Les mois qui viennent verront l’apparition d’un éventail de logiciels permettant de réaliser les tâches les plus courantes sur un Mac survitaminé. Et Bryan Lamkin, un représentant d’Adobe, dont les logiciels sont mis en avant pour comparer les Pentium aux PowerPC, de plaisanter à l’endroit de Steve Jobs : «Steve, quand as-tu comparé pour la dernière fois les performances de Word sur Mac et sur PC ?». La plaisanterie était très sérieuse. Word aussi bien qu’Excel auraient fort impressionné les visiteurs. Le nouveau système d’exploitation est bourré de technologies particulièrement puissantes : le Mac dispose du système lui permettant désormais de passer en tête dans la course effrénée vers le mode de vie numérique décrite en janvier dernier par Steve Jobs et reprise en chœur depuis par l’ensemble de l’industrie. Ce système est global, dans tous les sens du terme et pas seulement dans le sens «international» que lui donnent les Américains ! La localisation dans plusieurs langues est supportée aussi bien par le système que par toutes les applications prenant appui sur lui, à partir du moment où les éditeurs ont décidé de réaliser un portage simultané. Les coûts de production vont s’en ressentir. L’accès aux réseaux Internet, Apple Talk ou tout autre est d’une facilité exemplaire. Le système utilise de lui-même l’accès disponible et en change au besoin. Et toutes les fonctionnalités attendues fonctionnent : lecture de DVD, gravure de CD et édition de DVD avec iDVD 2, qui doit arriver sur le marché en octobre. Des applications pour les professionnels La fête n’est pas finie : les technologies avancées de Mac OS X raviront les professionnels. Ainsi Apple Script permet d’automatiser les tâches récurrentes sur Mac, surtout utilisées par les entreprises, notamment dans le domaine des arts graphiques. Une nouvelle application, Apple Script Studio, disponible d’ici la fin de l’année, devrait permettre aux fans de l’automatisation de s’en donner à cœur joie. Une démonstration réalisée avec la version 10 de l’Illustrator d’Adobe a achevé de faire la conquête du public. À cela s’ajoute l’effort d’Apple sur ColorSync, sa technologie de conformation et de calibrage de couleur de bout en bout d’une chaîne graphique. Les utilisateurs semblent prêts à réaliser un passage en force sur cette version. Le lancement de la version serveur en simultané a eu un bon effet de levier pour intéresser également les entreprises. L’arrivée de cette mise à jour a été saluée par l’ensemble des observateurs et des médias. Reste à savoir quel sera l’accueil du public. Les responsables d’Apple pensent que la communauté Mac a réalisé un report de ses achats sur l’année passée dans l’attente d’une version utilisable au quotidien de Mac OS. Maintenant que celui-ci passe à la puissance X, ils s’attendent à une reprise des ventes, essentiellement en ce qui concerne les logiciels. Mais la puissance de ce nouveau système et sa facilité d’utilisation devraient aussi séduire la communauté Unix et les utilisateurs de Windows, passablement énervés par les dernières décisions de tarification de Microsoft. Même s’il ne fait pas oublier que les tarifs plutôt élevés d’Apple continuent d’avoir un impact psychologique sur la clientèle, bien que le coût total d’utilisation et surtout la valeur d’usage des produits de la firme les placent loin devant la plate-forme PC. Deux critères qui n’ont d’effets que dans le temps et qui ne profitent pas au moment de l’achat.