Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Gouvernement - « Il n’y a au Liban aucune des personnes recherchées par le FBI », assure le président du Conseil - Nomination « dans les prochaines heures » des doyens de l’UL

Le décret de nomination de doyens de l’Université libanaise doit être pris, «dans les prochaines heures», a-t-on annoncé hier de source informée, à l’issue d’une rencontre à Baabda entre le chef de l’État, le général Émile Lahoud, et le Premier ministre Rafic Hariri. La réunion a porté sur la situation régionale et internationale. Mais elle a également comporté un volet interne, celui des nominations administratives en général, et plus particulièrement à l’Université libanaise. Trois critères ont été retenus pour les nominations : la compétence et l’expérience, sur le plan académique, et l’intégrité sur le plan moral . Selon la source informée citée, le décret de nomination de 18 doyens à l’Université libanaise paraîtra incessamment et constituera un compromis entre deux essais précédents, tous deux fortement marqués par le clientélisme politique. Rappelons que certains postes de doyens sont vacants depuis 18 mois, et que les professeurs de l’UL, scandalisés par les tergiversations des responsables, ont appelé à la grève, dès la rentrée universitaire, si les postes vacants ne sont pas pourvus auparavant. Les professeurs réclament également le rétablissement du budget de l’UL tel qu’il a été établi initialement (200 milliards de LL), et non tel qu’amputé pour des raisons d’austérité budgétaire par le ministre des Finances (158 milliards de LL). Outre les nominations à l’UL, le président Lahoud et M. Hariri ont parlé des nominations dans l’administration, dans le cadre d’un mouvement administratif assez large qui affecterait un certain nombre de directions générales. Selon la source informée déjà citée, les deux hommes ont évalué les avantages et inconvénients de l’application de deux principes : le principe de nominations tournantes aux divers postes administratifs, de sorte que, dans le cadre de la parité entre chrétiens et musulmans, au niveau des fonctions de la première catégorie, aucune fonction ne soit attribuée en exclusivité à une communauté. Le second principe voudrait que les permutations soient exercées dans les limites de ces exclusivités, mais suivant des critères de plus grande compétence. La fonctionnalité de ces deux critères devrait être examinée dans les prochains jours par le Conseil de la fonction publique, qui optera pour celle qui offre le plus d’avantages. Pour les postes vacants, le principe des candidatures serait retenu. La décision de relancer les nominations au sein de l’administration, et à l’UL en particulier, intervient à un moment où de nombreux ministres commençaient à se plaindre des retards dans ces nominations, en raison d’un clientélisme effréné, notamment de la rivalité entre le chef du gouvernement et le président de l’Assemblée Nabih Berry. Joumblatt chez Hariri Par ailleurs, M. Hariri a reçu hier son turbulent allié, Walid Joumblatt, avec lequel il a parlé en particulier du gouvernement, dont le chef du PSP demande le remaniement, sinon le changement, ainsi que de la situation internationale. Rentré vendredi soir de Dubaï, où il avait passé la journée et rencontré le prince héritier cheikh Mohammed ben Rached, le chef du gouvernement avait notamment rencontré samedi l’émir séoudien Khaled el-Fayçal, venu à Beyrouth annoncer le lancement de la «Fondation de la pensée arabe». M. Hariri avait également reçu l’ambassadeur russe, venu transmettre un message verbal de Vladimir Poutine, en réponse à un avis sur la lutte contre le terrorisme, qu’il lui avait transmis par voie diplomatique. Moghniyé hors du pays Par ailleurs, dans une déclaration faite samedi au quotidien arabe Asharq al-Awsat, basé à Londres, M. Hariri a affirmé que les Libanais, dont le nom figure sur une liste des 22 terroristes recherchés par le FBI, se trouvaient hors du pays. «Il n’y a au Liban aucune personne recherchée», a-t-il répondu à la question du quotidien à ce sujet. Les trois Libanais figurant sur la liste du FBI diffusée le 10 octobre sont recherchés pour leur implication dans le détournement d’un avion de la TWA en 1985, au cours duquel un officier de la marine américaine a été tué. Il s’agit d’Imad Moghnié, Ali Atweh et Hassan Ezzeddine, membres du Jihad islamique, un groupe aujourd’hui disparu et considéré à l’époque comme un prête-nom pour les activités clandestines du Hezbollah. M. Hariri a également dit ignorer le lieu de résidence du chef du groupuscule palestinien Osbat al-Ansar, implanté à Saïda et désigné par le président américain George W. Bush comme une des 27 cibles de la guerre antiterroriste. «Personne ne sait où il est», a-t-il assuré, à propos de Abou Mahjan soupçonné de se cacher dans l’un des 12 camps palestiniens, qui échappent au contrôle des forces de sécurité.
Le décret de nomination de doyens de l’Université libanaise doit être pris, «dans les prochaines heures», a-t-on annoncé hier de source informée, à l’issue d’une rencontre à Baabda entre le chef de l’État, le général Émile Lahoud, et le Premier ministre Rafic Hariri. La réunion a porté sur la situation régionale et internationale. Mais elle a également...