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Actualités - CHRONOLOGIES

La Syrie élue pour deux ans au Conseil de sécurité de l’Onu

La Syrie a été facilement élue hier pour deux ans comme membre non permanent au Conseil de sécurité lors d’un vote à l’Assemblée générale de l’Onu sans que les États-Unis s’y opposent. La Syrie, pour la première fois depuis plus de trente ans, a été élue à bulletins secrets dès le premier tour par 160 voix sur les 189 États membres de l’Onu, a annoncé le président de l’Assemblée générale Han Seung-Soo. Mais seuls 178 pays ont pris part au vote, selon le porte-parole du président de l’Assemblée Jan Fischer. Les États-Unis avaient décidé de ne pas chercher à s’opposer à l’élection de ce pays qui figure pourtant sur leur liste des pays soutenant le terrorisme mais qui joue un rôle clé au Proche-Orient, ont indiqué des diplomates. Tentant de bloquer in extremis l’entrée de la Syrie au Conseil, des élus américains avaient écrit au président George W. Bush pour lui demander de s’y «opposer vigoureusement», comme les États-Unis l’avaient fait l’an dernier avec succès contre le Soudan. Damas rejette l’accusation en affirmant que les organisations palestiniennes qu’elle abrite et le Hezbollah qu’elle soutient ne font que «résister» à l’occupation israélienne. Étant candidate unique du groupe régional asiatique, la Syrie était assurée d’être élue au Conseil où elle fera son entrée le 1er janvier 2002 en remplacement de la Tunisie. C’est la troisième fois depuis 1946 que la Syrie siège au Conseil, les précédentes étant en 1947-48 et 1970-71. Le Cameroun et la Guinée, qui étaient présentés par le groupe africain, ont également été élus au premier tour avec respectivement 172 et 173 votes. La Bulgarie, avec 120 voix, l’a emporté aussi dès le premier tour sur le Belarus (53 voix), ces deux pays étant en concurrence pour le siège attribué à l’Europe de l’Est. En revanche, le Mexique a eu besoin d’un second tour pour l’emporter avec 138 voix sur la République dominicaine (40 voix) pour le siège allant au groupe régional d’Amérique latine et des Caraïbes, après avoir raté à deux voix près son élection au premier tour. Le Conseil, qui est le seul organe de l’Onu pouvant décider de la force, compte dix membres non permanents renouvelés par moitié tous les ans et cinq membres permanents avec droit de veto (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie). Avant son élection, la Syrie a affirmé hier qu’elle allait mettre son siège au Conseil de sécurité de l’Onu au service de «la paix, de la sécurité et de la stabilité» du monde. Après que les États-Unis et la Grande-Bretagne eurent lancé de premières frappes aériennes en Afghanistan, la radio officielle syrienne a estimé que la lutte contre le terrorisme devait être menée dans le cadre de l’Onu. «Lutter contre le terrorisme hors du cadre de l’Onu pourrait entraîner des conflits dangereux qui menaceraient la paix et la sécurité mondiales», a dit la radio. Les États-Unis n’ont pas voulu révéler la manière dont ils avaient voté, mais ont affirmé qu’ils continueront à désigner la Syrie comme «un État parrainant le terrorisme». Le porte-parole du département d’État, Richard Boucher, a déclaré à Washington que «les États-Unis continueront à exprimer au gouvernement syrien leurs préoccupations concernant le terrorisme». Il a ajouté que «son élection au Conseil avait accru l’obligation de la Syrie à respecter les droits de l’homme, les libertés fondamentales et à contribuer à la paix et à la sécurité internationales».
La Syrie a été facilement élue hier pour deux ans comme membre non permanent au Conseil de sécurité lors d’un vote à l’Assemblée générale de l’Onu sans que les États-Unis s’y opposent. La Syrie, pour la première fois depuis plus de trente ans, a été élue à bulletins secrets dès le premier tour par 160 voix sur les 189 États membres de l’Onu, a annoncé le...