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Actualités - CHRONOLOGIES

La Ligue arabe appelle « à la retenue et à ne pas élargir la confrontation »

Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a appelé hier «à la retenue et à ne pas élargir la confrontation», au lendemain des bombardements américains et britanniques sur l’Afghanistan. «J’appelle à la retenue et à ne pas élargir la confrontation» et à ce qu’il ne soit «porté atteinte à aucun pays arabe», a déclaré M. Moussa à la presse. «Aucun pays arabe ne peut accepter le terrorisme international», a-t-il ajouté, à propos des frappes qui visent le terroriste présumé Oussama Ben Laden. Par ailleurs, le monde arabo-musulman, pris de court par le lancement de la campagne de frappes américaines contre l’Afghanistan, devra se prononcer sur la crise afghane lors de réunions, mardi et mercredi à Doha, de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), qui s’annoncent difficiles. «Les réunions des ministres arabes et islamiques des Affaires étrangères s’annoncent difficiles en raison des développements en Afghanistan», a expliqué un diplomate arabe à Doha. La réunion mardi des chefs de la diplomatie des 22 membres de la Ligue arabe, puis celle des 57 membres de l’OCI ont été convoquées fin septembre pour discuter des attentats du 11 septembre, de l’amalgame entre terrorisme et islam, de la question palestinienne et de la question des réfugiés afghans. Ces réunions ont cependant été précédées par le lancement dimanche des frappes américano-britanniques, mettant le monde arabo-musulman devant le fait accompli, a dit le ministre libanais de l’Information, Ghazi Aridi. «Washington a mené son action délibérément 48 heures avant ces réunions (...) dans le but délibéré de mettre le monde arabe et islamique devant le fait accompli», a dit M. Aridi à Beyrouth. Les pays arabes et islamiques ont condamné quasi unanimement les attentats du 11 septembre «contraires à l’islam». Ils ne se sont pas encore prononcés, dans leur grande majorité, sur les premières frappes américaines de dimanche. Le Pakistan, voisin de l’Afghanistan et dernier pays au monde à entretenir des relations avec les taliban avec lesquels l’Arabie séoudite et les Émirats arabes unis ont rompu, a regretté que ses efforts diplomatiques en direction de Kaboul n’aient pas réussi à éviter les frappes. Le président irakien Saddam Hussein, bête noire des États-Unis depuis la guerre du Golfe en 1991, a vivement condamné dès dimanche les frappes américaines, les qualifiant «d’agression perpétrée en violation de la loi internationale». Il a prédit «davantage d’instabilité et de désordre dans le monde» et prévenu «des frappes contre d’autres pays». L’Irak, qui n’a pas exclu d’être une cible potentielle, et l’Iran, limitrophe de l’Afghanistan et qui refuse de s’impliquer dans la campagne des raids américains, «devront peser sur les travaux des réunions de Doha», a estimé un diplomate.
Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a appelé hier «à la retenue et à ne pas élargir la confrontation», au lendemain des bombardements américains et britanniques sur l’Afghanistan. «J’appelle à la retenue et à ne pas élargir la confrontation» et à ce qu’il ne soit «porté atteinte à aucun pays arabe», a déclaré M. Moussa à la presse. «Aucun...