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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Le chef islamiste exalte les fibres religieuse et patriotique dans sa violente diatribe contre les États-Unis - Ben Laden invoque la Palestine et l’Irak - pour rallier les musulmans

Oussama Ben Laden a joué sur la corde fédératrice de la cause palestinienne et de l’Irak pour rallier les musulmans à sa guerre contre les États-Unis qu’il veut chasser de la péninsule arabique, berceau de l’islam. En exaltant à la fois les fibres religieuse et patriotique dans sa violente diatribe contre les États-Unis, Ben Laden «a gagné les cœurs des musulmans de l’Indonésie aux Caraïbes», a affirmé le journaliste séoudien Jamal Khashoggi, qui connaît le terroriste présumé depuis plusieurs années. Dans un message diffusé en exclusivité dimanche par la chaîne d’information arabe al-Jazira, ben Laden, suspect numéro un dans les attentats terroristes à New York et Washington, avait dit : «Je jure par Dieu que l’Amérique ne connaîtra plus jamais la sécurité avant que la Palestine ne la connaisse et avant que toutes les armées occidentales athées ne quittent les terres saintes». Toute en réitérant sa volonté de débarrasser la péninsule arabique, y compris son Arabie séoudite natale, des troupes américaines, l’homme le plus recherché du monde s’est en même temps posé en champion de la cause palestinienne et de l’Irak. «Les enfants innocents sont jusqu’à aujourd’hui tués en Irak injustement et sans que cela ne soit dénoncé et sans que les dirigeants et sultans (arabes) ne bougent», a-t-il dit. «Ces jours-ci, les chars israéliens pénètrent dans les villes palestiniennes, à Jénine, Ramallah, Rafah, Beit Jala et dans d’autres terres musulmanes pour y semer la destruction et personne n’élève la voix et ne bouge le doigt», avait-il ajouté. Le message de Ben Laden a été «sa meilleure prestation de relations publiques à ce jour», a ajouté M. Khashoggi, qui a interviewé le milliardaire d’origine séoudienne à plusieurs reprises entre 1987 et 1996. Il a cependant estimé que le message de Ben Laden était consistant avec le discours qu’il tient depuis qu’il a embrassé la cause palestinienne, il y a une vingtaine d’années, après s’être joint aux combattants antisoviétiques en Afghanistan. Dans un discours prononcé à Djeddah, en Arabie séoudite, au milieu des années quatre-vingts pour rallier du soutien aux moudjahidine afghans, il avait clairement indiqué qu’il se tournerait vers la Palestine quand les troupes russes auraient été chassés d’Afghanistan, se rappelle M. Khashoggi, rédacteur en chef adjoint du quotidien Arab News. Selon lui, contrairement au président irakien Saddam Hussein qui s’est posé en défenseur de la cause palestinienne en 1990 pour détourner l’attention de l’invasion du Koweït par son armée, Ben Laden ne peut pas être accusé d’«opportunisme». «La Palestine est sa cause. À chaque fois que je le rencontrais, il disait que les musulmans resteraient humiliés tant que la mosquée d’al-Aqsa (troisième lieu saint de l’islam, à Jérusalem) ne serait pas libérée», affirme M. Khashoggi, rappelant que Ben Laden avait appelé au boycottage des produits américains dès 1986. La référence faite à l’épreuve du peuple irakien sous l’embargo international reflète, selon M. Kashoggi, l’importance de cette question aux yeux du peuple arabe, et dont Ben Laden est conscient. En d’autres mots, poursuit M. Khashoggi, Ben Laden a énuméré les griefs des Arabes et des musulmans à l’encontre de l’Amérique.
Oussama Ben Laden a joué sur la corde fédératrice de la cause palestinienne et de l’Irak pour rallier les musulmans à sa guerre contre les États-Unis qu’il veut chasser de la péninsule arabique, berceau de l’islam. En exaltant à la fois les fibres religieuse et patriotique dans sa violente diatribe contre les États-Unis, Ben Laden «a gagné les cœurs des musulmans de...