Actualités - CHRONOLOGIES
Berlusconi tranquillise les Italiens après les bombardements
le 09 octobre 2001 à 00h00
Le gouvernement de Silvio Berlusconi s’est employé hier à apaiser les Italiens après les bombardements américains sur l’Afghanistan en mettant les forces de l’ordre en état d’alerte dans toute la péninsule. «L’alerte reste élevée, mais il y a également une grande sérénité», a affirmé le ministre de l’Intérieur Claudio Scajola à l’issue d’une réunion d’urgence des plus hautes autorités de l’État italien autour du président de la République Carlo Azeglio Ciampi. «Tous les objectifs sensibles sur le territoire national sont sous contrôle. Il y a une mobilisation et un effort très importants de la part des forces de l’ordre», a encore affirmé M. Scajola. Son ministère est intervenu rapidement pour écarter l’hypothèse d’un attentat après l’accident d’avion qui a fait 118 morts à l’aéroport de Milan-Linate (nord) lundi matin. L’inquiétude et l’effort de surveillance concernent les trésors du patrimoine artistique italien à Venise, à Florence ou à Rome. Les patrouilles ont également été renforcées aux abords des représentations diplomatiques, des symboles religieux, comme le Vatican et les synagogues, mais aussi les gares, les ports, les aéroports et les infrastructures militaires. À l’aéroport de Rome-Fiumincino, par exemple, les passagers doivent présenter systématiquement leurs papiers pour accéder au terminal de la compagnie israélienne El Al et des transporteurs desservant les États-Unis. Les artificiers de l’aéroport ont dû intervenir à bord d’un Boeing 777 de la compagnie séoudienne Saudi Airlines, reliant Djeddah à Londres, obligé d’atterrir en urgence à Rome en raison d’une alerte à la bombe qui s’est avérée fausse. Le gouvernement s’est aussi efforcé de faire taire les mauvaises langues du centre-gauche qui estiment que le pays est traité en «allié en seconde zone», comme l’écrit le quotidien La Repubblica. Le rôle joué par l’Italie, qui abrite quatorze bases militaires de l’Otan, a été réaffirmé dans le communiqué par la présidence de la République. Il réitére le «plein appui» de l’Italie à la riposte militaire américaine à l’attaque terroriste du 11 septembre et affirme que «l’Italie assume ses responsabilités aux côtés des Etats-Unis et des autres pays amis». «Dans le déroulement des opérations, l’Italie fournira son soutien aux actions qui seront considérées nécessaires, y compris aux actions militaires», assure encore le communiqué.
Le gouvernement de Silvio Berlusconi s’est employé hier à apaiser les Italiens après les bombardements américains sur l’Afghanistan en mettant les forces de l’ordre en état d’alerte dans toute la péninsule. «L’alerte reste élevée, mais il y a également une grande sérénité», a affirmé le ministre de l’Intérieur Claudio Scajola à l’issue d’une réunion...
Les plus commentés
Le professeur en pédiatrie Robert Sacy emporté par une crise cardiaque
Oui, non, peut-être ? Comment le Liban a répondu à la feuille de route française
Migrants et réfugiés syriens : un double jeu du Hezbollah ?