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Actualités - CHRONOLOGIES

Engagement sans réserve de la France

La France a confirmé son engagement militaire sans réserve aux côtés des États-Unis et de la Grande-Bretagne dans les opérations militaires en Afghanistan, ce qui commence à provoquer un débat dans le pays. Le ministère de la Défense a ainsi annoncé lundi que des «personnels spécialisés dans le renseignement» se trouvent en Afghanistan auprès des troupes de l’Alliance du Nord (antitaliban). Le ministre, Alain Richard, avait auparavant laissé entendre que des militaires français se trouvaient en Afghanistan, sans préciser depuis quand, ni la nature de leurs missions. «Si des hommes des forces spéciales ou d’unités spécialisées dépendant des services de renseignements opèrent, peut-être depuis plusieurs semaines, leurs interventions demeurent par nature secrètes. Mais il est connu que les Français ont bonne connaissance, sur le terrain, de l’Afghanistan», a expliqué un officier supérieur sous couvert de l’anonymat. Dès le début de la guerre en Afghanistan, avec l’invasion soviétique de 1979, des dizaines de militaires français ont en effet effectué des missions de renseignements dans ce pays. Plusieurs dizaines d’autres ont aussi formé, notamment dans le nord et dans des camps de la région chinoise du Xinkiang, limitrophe de l’Afghanistan, des combattants afghans. Après l’annonce officielle par le président américain George W. Bush du début des bombardements aériens, son homologue français Jacques Chirac avait renouvelé, dimanche, le total soutien de Paris à la campagne Liberté immuable. M. Chirac avait annoncé que les forces armées françaises allaient participer à des opérations contre les réseaux d’Oussama Ben Laden, organisateur présumé des attentats du 11 septembre aux États-Unis, et le régime des taliban au pouvoir à Kaboul. M. Richard a précisé lundi que cette participation était «en discussion à l’heure actuelle», la France pouvant fournir «différentes capacités en forces spéciales, des capacités aériennes, un soutien naval». Il a toutefois précisé que «les États-Unis ont très largement la capacité de mener cette action et ils n’ont besoin de personne matériellement. La France représente un appui politique et un engagement symbolique». La France a déjà engagé deux navires – une vedette furtive lance-missiles et un pétrolier ravitailleur servant aussi de bâtiment de commandement – aux côtés des flottes américaine et britannique de l’océan Indien. Elle a aussi autorisé le survol de son territoire et l’accès à ses ports. Dans le domaine aérien, outre une participation directe à des opérations de bombardement, notamment à partir de la base française de Djibouti, où sont stationnés des avions de combat Mirage, la France pourrait fournir des appareils de ravitaillement en vol, a indiqué un expert militaire. L’annonce de l’engagement de la France, qui fera l’objet d’une prochaine consultation du Parlement, a commencé à provoquer un débat, notamment au sein de la majorité de gauche. Le secrétaire général du Parti communiste, Robert Hue, a estimé que «les risques sont réels d’engrenage immaîtrisables» et l’un des principaux dirigeants du parti écologiste Les Verts, Noël Mamère, a mis en garde contre «le risque d’un engrenage dangereux».
La France a confirmé son engagement militaire sans réserve aux côtés des États-Unis et de la Grande-Bretagne dans les opérations militaires en Afghanistan, ce qui commence à provoquer un débat dans le pays. Le ministère de la Défense a ainsi annoncé lundi que des «personnels spécialisés dans le renseignement» se trouvent en Afghanistan auprès des troupes de l’Alliance...