Sérail - Washington invité à distinguer entre terrorisme et résistance - Ferzli : Les ennemis d’Israël ne sont pas nécessairement ceux des États-Unis

Le vice-président de la Chambre Élie Ferzli a estimé que «les ennemis d’Israël ne sont pas nécessairement ceux des États-Unis». «Les ennemis d’Israël ne sont pas non plus nécessairement des terroristes», a-t-il ajouté, insistant sur la nécessité d’établir une distinction entre «terrorisme» et «résistance». M. Ferzli a également rappelé que, «parallèlement à la résolution 1373 que le Conseil de sécurité insiste à vouloir appliquer textuellement, les résolutions 242, 338 et 425 doivent, elles aussi, être appliquées dans leur intégralité, pour éviter la politique des deux poids, deux mesures». Interrogé sur d’éventuelles répercussions de la récente opération du Hezbollah contre les positions israéliennes des hameaux de Chebaa, il a répondu : «La résistance n’est pas le terrorisme. C’est ce que le Liban s’attache à démontrer et c’est ce que les États-Unis doivent comprendre». Le vice-président de la Chambre a fait cette déclaration hier, à sa sortie du Sérail où il a été reçu par le Premier ministre Rafic Hariri, en compagnie des députés Mahmoud Abou Hamdane et Sami Khatib. M. Ferzli a également évoqué le retour des déplacés de Machghara et la fourniture d’équipement médical à l’hôpital de la localité. Il a remercié M. Hariri d’avoir approuvé le versement des indemnités dues aux déplacés pour leur permettre de reconstruire et de réintégrer leurs domiciles squattés depuis plus de 15 ans. Il a également annoncé que, après consultation du directeur général de l’Office des céréales et de la betterave sucrière, les subventions dues aux agriculteurs leur seront versées à partir du début de la semaine prochaine. Au niveau de l’émigration libanaise, M. Ferzli a soulevé le cas de plusieurs Libanais résidant au Brésil ou en Colombie et qui font l’objet de poursuites judiciaires suite à des campagnes de diffamation «lancées à l’instigation d’Israël et du sionisme». «Ces personnes, dont nous connaissons quelques-unes, surtout en Colombie, ont été arrêtées, détenues puis relâchées, leur innocence ayant été prouvée. Nous avons demandé au chef du gouvernement de donner ses instructions aux ambassades libanaises concernées pour obtenir que cessent de telles pratiques», a déclaré M. Ferzli. M. Hariri a reçu hier, à son bureau du Sérail, le directeur général des Forces de sécurité intérieure, le général Marwan Zein, puis successivement le ministre de l’Agriculture Ali Abdallah, la députée Bahia Hariri, M. Clovis Maksoud et enfin le député Yassine Jaber.